Skip to content

«Tu vois que je m’occupe de toi»

Comme souvent dans les situations qui pèsent sur le moral, je tente de me dire que Dieu prend soin de nous, que nous ne manquons de rien et surtout qu’il ne faut s’inquiéter de rien.
Sophie Gertsch

Chaque mois qui passe, mon mari attrape des sueurs froides rien qu’à allumer l’ordinateur pour procéder aux paiements. «Celle-là, je la paierai plus tard. Là, on demande un arrangement». Il joue le MacGyver des factures. Comme souvent dans les situations qui pèsent sur le moral, je tente de me dire que Dieu prend soin de nous, que nous ne manquons de rien et surtout qu’il ne faut s’inquiéter de rien.

Pas toujours facile de proclamer ces vérités bibliques. Surtout lorsqu’on lorgne dans le jardin des voisins où l’herbe est tellement plus verte. Et puis, il y a les petites envies, les plaisirs qu’on aimait se faire «avant» et dont le réflexe est toujours là : le petit collier ramené après la sinécure des courses de la semaine, un DVD à mon amoureux et j’en passe. J’ai dit à Dieu que je trouvais les temps difficiles, que je trouvais dur de ne pas pouvoir profiter d’un plaisir simple, parce que tout coûte !

Publicité

Dans la foulée, je confie à mon mari, alors que nous contemplons les jardins des voisins : «Tu sais, je referais bien un petit potager, un jour !». Et là, dans la minute, je vois arriver ma voisine : «Dis, cette année, je ne vais pas pouvoir faire mon potager. Ça te dirait d’en profiter ?». Comme si Dieu me tapait sur l’épaule : «Tu vois que je m’occupe de toi !»

Même semaine, vendredi. Dernière séance de notre cours pour couples à l’Eglise. La déco est géniale. Chaque table est décorée d’un thème individuel : oasis, forêt, vacances. Alors que je les contemple, mon mari rapplique tout content : «Il faut que tu voies ça ! Je t’ai choisi une table. Le thème, c’est le jardin !». Je n’en crois pas mes yeux, la table est remplie de plantons qui nous sont offerts en prime ! Courgettes, tournesols, concombres, fleurs, haricots, salades : un vrai jardin d’Eden ! Re-tape sur l’épaule : «T’as compris maintenant ?»

Sophie Gertsch

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 3-09 – Septembre-Novembre

Thèmes liés:

Publicité