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Brésil: des femmes qui se démarquent

© Alliance Presse
Trois femmes de l’Église baptiste de Brasilia, la capitale, témoignent de leurs difficultés et de leur joie à vivre leur foi. À cœur ouvert
Paul Ziman

«Rester chaste», confesse Erika Pereira, 28 ans, employée dans l’administration de l’Église baptiste centrale de Brasilia. «C’est d’autant plus difficile que mon ami n’est pas croyant.» «Pas encore…», tient-elle à préciser, «mais jusqu’à présent, il respecte mes convictions.»
Erika entretient sa condition physique dans un centre de fitness. «Alors que je pédalais sur mon vélo, ma professeur s’est un jour approchée de moi et m’a confié que je lui paraissais différente. Je l’ai alors invitée à un culte dans mon Église et elle s’est convertie à Jésus-Christ, qui l’a libérée de son attachement au spiritisme.»

Guidée par l’Esprit de Dieu
Grâce à sa mère, Erika fréquente l’Église baptiste depuis sa tendre enfance. C’est à l’adolescence qu’elle a senti le besoin de prendre des distances avec ses copines au nom de sa foi : «Très vite, je n’ai plus voulu boire d’alcool et fumer de la drogue. Je leur ai parlé de la Parole de Dieu, mais elles ont trouvé ma vie chrétienne ennuyeuse…»
La jeune administratrice se souvient de son ancien patron qui l’obligeait à mentir aux clients lorsqu’il ne voulait pas leur répondre au téléphone. «Être chrétienne, ce n’est pas être guidée par un code de conduite ou par un ensemble de normes éthiques, mais par l’Esprit de Dieu.»

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Missionnaire dans sa barque
Aldaïr Espindola, soixante ans, se remémore l’époque du lycée où elle a renoncé à participer aux fêtes mondaines. «Ce n’était pas une souffrance pour moi, car j’avais la paix de Jésus dans mon cœur». Aldaïr a rencontré des problèmes durant sa vie, «comme tout le monde», dit-elle, «mais avec le Seigneur dans ma barque, je n’ai jamais eu peur de les affronter.»
Après avoir éduqué ses trois fils, Aldaïr s’est investie corps et âme dans le travail humanitaire. Elle est présidente et missionnaire de l’institut de l’Église qui s’occupe des plus démunis du District fédéral de Brasilia. «Nous leur offrons de la nourriture, leur donnons des vêtements, animons des crèches pour enfants et prenons en charge les drogués.»

Aider les femmes en détresse
Nadia Valença, elle, a travaillé comme fonctionnaire à l’Ambassade du Brésil à Alger, puis au Consulat brésilien de Genève. Avant de se consacrer, à 51 ans, à aider les familles en difficulté, les filles-mères et les femmes en dépression. «Ce n’est pas le travail qui manque, d’autant que notre Église compte deux fois plus de femmes que d’hommes !».
Et Nadia de remercier le Ciel d’avoir fait en sorte qu’elle et son mari suivent les mêmes voies. Tous deux sont en effet diplômés de la Faculté de théologie de Brasilia, font partie des neuf pasteurs de l’Église et obtiendront prochainement leur licence en psychologie. Ce sont aussi eux qui ont créé, à Genève, l’«Église nationale de notre Seigneur Jésus-Christ» pour les ressortissants de langue portugaise. Laquelle ne cesse de s’agrandir.

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