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«Ma maladie n’est pas un drame»

© Alliance Presse
Depuis plus de dix ans, Christine Kipfer, quarante-deux ans, souffre de fibromyalgie. Cette maladie rhumatismale est accompagnée dans son cas de douleurs chroniques. Elle retrace son quotidien et l’appui qu’elle trouve dans sa foi
Rébecca Reymond

La fibromyalgie est une maladie chronique. Pour Christine, depuis une dizaine d’années, il y a les jours «avec» et les jours «sans». Maux de tête, insomnies, douleurs dans la nuque, les hanches ou les mains rythment son quotidien. Parfois, c’est seulement à la fin d’une journée bien remplie ou à l’heure du coucher. D’autres jours, il lui est difficile d’entreprendre quoi que ce soit. «Lorsqu’on m’a annoncé le diagnostic, j’ai tout d’abord eu peur et je me suis demandé si j’allais tenir le coup, nerveusement ; supporter d’avoir mal quasi tout le temps», explique la quadra.

La maladie ne commandera pas
Dotée d’un caractère de battante, Christine se promet pourtant de tout faire pour rester active : «Je ne veux pas que la maladie dirige ma vie», explique-t-elle. «Je veux pouvoir faire des projets d’avenir sans me demander constamment si je serai assez en forme pour les réaliser». Du coup, elle reconnaît avoir encore de la peine à se fixer des limites : «Comme c’est dans les contacts avec d’autres personnes et dans mon travail que je me ressource, il y a des périodes où j’en fais trop. Mon mari me le dit souvent. Je dois encore apprendre à gérer mes forces», relève-t-elle.

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Le soutien de toute une Église
Lorsque Christine fait le bilan de ces longues années de maladie, elle parle à plusieurs reprises du rôle central qu’a joué son Église dans sa «traversée sereine». Le soutien qu’elle y a trouvé lui a permis de ne pas se sentir seule à porter ses difficultés tout en lui évitant d’avoir à charger sa famille plus que nécessaire. «L’Église prie fidèlement pour les malades. Je peux transmettre mes sujets de prière à des groupes qui s’en chargent avec beaucoup de compréhension et de discrétion. J’ose être moi-même parmi mes frères et sœurs et cela m’aide énormément.»

Portée par l’espérance
Christine croit fermement qu’un jour, elle guérira complètement. Elle a déjà vécu à plusieurs reprises des signes de l’intervention de Dieu au niveau physique : des maux qui disparaissent après la prière ou la maladie qui évolue lentement, dans son cas. Dans son attente, elle est résolue à ne pas se plaindre : «J’apprends à accepter que Dieu est souverain et à dépasser les questions du genre : “Mais pourquoi est-ce que Dieu ne me guérit pas?”, car j’ai remarqué qu’au travers de ma maladie, il m’a donné beaucoup de compassion pour les autres. J’ai aussi pu renouer avec Dieu d’une manière plus profonde : je peux vraiment dialoguer avec lui et me décharger auprès de lui, ça me soulage tellement !». Alors, même s’il y a des jours où Christine en a marre, elle peut dire aujourd’hui que sa maladie «n’est pas un drame». ❤
Rébecca Reymond

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