Nous avons surmonté ensemble
La mauvaise nouvelle: Cela faisait trente ans que mon mari travaillait comme cuisinier pour une enseigne de la grande distribution en Suisse. Après une absence pour problème de santé, ses employeurs lui ont proposé la pré-retraite. Comme nous avons encore deux enfants à charge, il a préféré chercher un autre emploi. Nous avons gardé le moral car nous pouvons aller puiser à la source de toutes choses, Dieu! De mon côté, je travaille trois heures et demie par jour dans une cantine scolaire. J’effectue aussi de petits travaux de couture pour des connaissances.
Les enfants: Nous avons quatre enfants. Les deux plus jeunes habitent encore chez nous. Lorsqu’Antonio a perdu son travail, ils étaient inquiets. Je leur ai assuré que nous ne manquerions de rien et ils ont pu constater par eux-mêmes comment Dieu a pris soin de nous. Pendant cette période, notre fille de vingt ans a même trouvé un travail dans une crèche, comme elle le souhaitait.
Publicité
La vie à la maison: Nous sommes mariés depuis trente-cinq ans. Comme tous les couples, nous avons eu des hauts et des bas mais aujourd’hui, nous sommes vraiment bien ensemble. Pour certains couples, être ensemble du matin au soir est source de conflit. Pour ma part, j’ai réalisé que mon mari n’avait pas besoin que je l’accable mais que je le soutienne. De son côté, Antonio a vu tout le travail ménager que j’effectue et il m’a spontanément aidée.
La prière: C’est dans la prière que j’ai reçu la paix de Dieu par rapport à notre situation et la force de soutenir mon mari. Alors qu’on se plaint vite des autres, dans la présence de Dieu, on est souvent amené à voir ses propres défauts et manquements. Dieu a également rempli mon cœur de compassion pour lui: il essuyait beaucoup de refus dans ses recherches d’emploi. Malgré son courage, c’était pénible à vivre.
Une promesse: Une jeune femme de notre Eglise a eu cette parole d’encouragement: «Vos greniers ne seront jamais vides». En effet, sans rien demander à personne, nous avons toujours eu de quoi subvenir à nos besoins.
L’Eglise: Dans les moments difficiles, l’unité des chrétiens est encore plus importante. Nous avons été soutenus par notre Eglise. De plus, le fait d’être impliqué dans diverses activités auprès de la jeunesse, nous a aussi permis de relativiser les choses. En décembre dernier, nous sommes arrivés au terme de la durée légale pour toucher des allocations de chômage. Ce mois-ci, sans le savoir, notre Eglise nous a remis une enveloppe contenant de l’argent!
L’avenir: Alors qu’Antonio a touché ses ultimes indemnités, le service cantonal lui a trouvé un poste de cuisinier-formateur à la Croix-Rouge. Encore une réponse divine: transmettre ses compétences à des plus jeunes, c’est justement ce qu’il désirait. Il semble que ce poste soit fixe et qu’il puisse l’occuper encore trois ans, jusqu’à sa retraite.
Sandrine Roulet
