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La joie de donner: elles vous donnent leurs tuyaux

© Alliance Presse
La crise ne frappe pas tout le monde. Pour certains couples ou certaines familles, le revenu reste confortable. Alors, au lieu de céder aux plans de rigueur, ils ont décidé d’ouvrir les yeux et de répondre aux besoins de leur entourage.
Rébecca Reymond

Mettre sa résidence secondaire à disposition
«L’argent, c’est une puissance. En l’utilisant au profit d’autres personnes, on se libère un peu de son emprise», explique Sonia, mère de famille de quarante-deux ans, qui a décidé d’offrir cette année des vacances à une famille amie. «Notre maison dans le Sud de la France n’était pas louée durant deux semaines et j’ai pensé que nos amis en profiteraient plus que nous.»

Prendre l’initiative
Anne, infirmière de vingt-cinq ans, se souvient avec émotion d’un couple d’amis qui s’était montré généreux envers elle durant ses études, alors que son budget était encore serré: «Lorsque mes amis parlaient de se rendre à un concert ou au restaurant, j’étais souvent mal à l’aise, j’hésitais à sortir avec eux: trop cher pour moi. Connaissant la situation, un couple de mon Eglise a souvent pris l’initiative de m’inviter, de m’offrir des billets pour des concerts, ou de m’associer à leurs sorties, en me spécifiant que cela leur faisait plaisir de m’offrir quelques loisirs». Aujourd’hui, Anne offre à son tour cinémas, excursions ou bons repas à ses amies plus jeunes.

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Faire preuve de créativité
Parfois, l’argent ou les cadeaux sont difficiles à accepter. Connaissant l’indépendance et la fierté de son frère au chômage, Camille raconte qu’elle n’a pas hésité à glisser dans sa boîte aux lettres un courrier contenant un petit pactole. «Il n’avait pas envie de se sentir redevable. Il n’aurait jamais osé me demander quoi que ce soit, alors j’ai pris les devants!», explique-t-elle dans un sourire.

Etre sensible aux besoins des autres
Pas besoin d’être Crésus pour expérimenter la joie de donner. Les objets de deuxième main conviennent aussi! Une jeune maman sera peut-être toute contente de récupérer votre poussette qui est comme neuve, un étudiant vous remerciera de lui fournir de la vaisselle, un ordinateur portable encore tout à fait acceptable pour lui ou un fauteuil qui n’a plus trouvé sa place dans votre nouvel appartement. Tout est question d’attitude de cœur. C’est en s’intéressant aux autres que l’on découvre leurs besoins. Et c’est vrai, il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir!

Rebecca Reymond

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 4-09 – Décembre – Février

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