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Jardins secrets

La chronique de Marie-José Maré
Marie-José Maré

Chacun a sa personnalité et la laisse apparaître plus ou moins à son entourage. Mais il existe un petit monde à part que nous ne dévoilons pas, même à nos intimes. On pourrait le comparer à bien des choses. J’aime personnellement l’image du jardin.

Selon notre caractère, ce lopin de terre sera plus ou moins fourni, entretenu, voire cultivé. Les souvenirs, les émotions de notre vie viennent parfois s’y déposer tels une pivoine, un brin de lavande ou des touffes d’orties. L’un envahira peut-être trop jusqu’à en laisser des racines d’amertume. L’autre, petite graine, sera la promesse d’une belle tomate juteuse ou d’un bouquet parfumé. Et puis, il y a aussi ce que l’on a enfoui, bien au fond, pour ne pas le laisser ressortir.
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Notre jardin évolue chaque jour. Nous en sommes le jardinier qui décide d’arracher un geste maladroit, de planter des sourires ou qui s’étonne de trouver encore là les ronces qu’il avait traitées. Nous en sommes aussi le promeneur qui s’y réfugie ou qui au contraire, ne voit rien de nouveau, rien qui puisse l’encourager, l’aider à grandir.

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Mais un jardin a besoin d’eau. C’est Dieu qui nous la donne. Mieux qu’aucun autre, il sait ce qui nous convient. Il apporte un jour la petite averse rafraîchissante; un autre, les torrents de pluie qui sillonnent la terre. La diversité de nos sentiments, de nos pensées profondes est immense. Nous avons chacune des besoins différents mais la rosée nous est à toutes indispensable.

Laissons agir en nous l’onde céleste. Et c’est ainsi que les jardins se créent.

Marie-José Maré

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 4-09 – Décembre – Février

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