«Et voilà, j’ai encore craqué!»
«J’ai encore craqué!» C’est le constat un peu amer que l’on dresse après avoir trop mangé, trop dépensé ou s’être laissé emporter par la colère. Combien de fois nous laissons-nous dominer par nos impulsions, pour le regretter ensuite? La tempérance est le «petit dernier» des «fruits de l’Esprit». Listés par l’apôtre Paul (Gal. 5, 22), ils reflètent le caractère de Dieu. Nous sommes appelées à les laisser croître en nous.
Pour une vie plus harmonieuse
La tempérance dépend de notre être intérieur et de nos émotions, qui font partie de notre caractère et ne sont pas intrinsèquement mauvaises. Mais, lorsqu’elles sont négatives, elles peuvent nous amener à des excès qui gâchent notre vie et celle des autres. Apprendre à se maîtriser permettra donc de vivre de façon plus harmonieuse.
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Plus que de la bonne volonté
Cependant, il faut admettre notre bonne volonté n’est pas suffisante pour acquérir une maîtrise de soi durable. «Il faut une puissance qui nous dépasse», précise le pasteur américain Rick Warren. Il est donc essentiel de demander à Dieu d’agir en nous, «pour que ce ne soit pas nos instincts ou nos habitudes qui dominent notre façon d’agir», détaille encore la conférencière Patricia Stuart.
Une question de choix au quotidien
Si nous ne pouvons pas y arriver toutes seules, Dieu nous a toutefois donné la capacité de choisir de nous maîtriser. Pour le pasteur français Samuel Foucart, la manifestation du fruit de l’Esprit dans notre quotidien est celle qui nous conduira à dire: «Oui, je suis colérique, mais je dis non à ma colère! Oui, mon cœur est faible face au sexe opposé, mais je dis stop!»
Un apprentissage
De même que pour les autres fruits de l’Esprit, la maîtrise de soi requiert un apprentissage de longue haleine. Patricia Stuart explique: «Nous devons apprendre à nous contrôler, avec l’aide de Dieu. Le contrôle de nous-mêmes prend sa source dans nos pensées et requiert tout un travail intérieur. C’est ce que l’apôtre Paul appelle “le renouvellement de notre façon de penser”». Rick Warren exhorte: «Reconnaissez que vous avez un problème et soyez précis». Il conseille ensuite de commencer par prier spécifiquement pour les domaines délicats.
Aller de l’avant
S’autoriser à aller de l’avant et ne pas se focaliser sur ses échecs permet d’éviter de cultiver une fausse idée selon laquelle on ne pourra jamais changer. «Oubliant ce qui est derrière moi, et tendant toute mon énergie vers ce qui est devant moi, je poursuis ma course vers le but»: ce verset de Phil. 3, 13-14 nous encourage à ne pas laisser nos échecs passés entraver notre apprentissage de la maîtrise de soi.
Rebecca Piaget
