Skip to content

On ne peut pas gagner l’amour de Dieu

© Alliance Presse
La vie chrétienne n’est pas une compétition pour obtenir les faveurs de Dieu. Nous devons apprendre à jouir de la grâce, de cet amour que Dieu nous donne sans tenir compte de nos mérites.

«Tiens, je t’offre un cadeau». S’il vous est arrivé de recevoir un présent inattendu, vous savez qu’il est possible de passer par toute une panoplie de réactions: la surprise d’abord, peut-être le refus, ensuite les soupçons: «Pourquoi moi? Pourquoi maintenant? ». Il peut même nous arriver de vouloir payer le cadeau, ce qui lui enlève évidemment toute sa valeur.

Comme des enfants qui veulent plaire à leurs parents?
Dans une société où tout se monnaie, il est très difficile d’accepter la grâce que Dieu nous offre. Nous avons l’impression de devoir nous tenir à carreau afin d’obtenir, voire de mériter sa grâce. Enfants, nous avons peut-être essayé de gagner l’approbation parentale par une attitude sage, travailleuse, généreuse, etc. Et si nous ne l’avons pas obtenue, nous nous imaginons qu’il est impossible de prétendre plaire à Dieu et ainsi recevoir sa grâce. Pire, la désobéissance d’un enfant peut mettre à mal l’amour de ses parents pour lui; il fait alors la douloureuse expérience que l’amour doit être mérité par des choses à faire ou à ne pas faire. Ce mode de pensée peut contaminer notre manière de concevoir l’amour de Dieu.

Publicité

Dieu ne marchande pas
Pourtant, Dieu ne veut pas marchander avec nous. Loin de consister en une série de règles auxquelles il faut obéir pour mériter des faveurs en retour, le christianisme est avant tout une relation. Les enfants sont au bénéfice d’une relation avec leurs parents déjà bien avant que ces derniers n’aient exigé l’obéissance à leurs règles.
De même, notre Père céleste établit une relation avec ses enfants dès la création du monde, avant qu’ils n’aient pu faire quoi que ce soit pour lui plaire.

Une compétition vers la perfection?
Nous avons tendance à mesurer le regard de Dieu à travers un système de règles et de comportements, parce que c’est ainsi que les autres nous jugent. A l’école, la maîtresse souligne les réponses erronées et dit à l’élève: «Il faudra faire mieux la prochaine fois».
Quand une équipe sportive recrute de nouveaux membres, elle laissera sur la touche les candidats dont les prestations ne sont pas à la hauteur. Dans tant d’entreprises, les restructurations mettent un terme à la vie professionnelle de certains employés, considérés comme trop vieux ou pas assez performants. Toute notre vie est une compétition, où il faut constamment essayer de réussir, d’être accepté. Alors, quand nous venons à Dieu, nous pensons que lui aussi va nous donner une note.

Des lois pour nous protéger
Or Dieu a délivré d’Egypte un peuple d’esclaves qui ne connaissait même pas son nom et qui n’avait pas de règles. Il a fallu attendre plusieurs mois pour que Dieu, ayant établi une solide relation avec ce peuple, lui donne une série de commandements qui le protégeraient dans un monde dangereux. Notre bon Père céleste nous donne des avertissements parce qu’il connaît les conséquences de notre désobéissance. Un peu comme les parents qui mettent en place un système de règles, non pas pour frustrer leurs enfants, mais parce qu’ils savent que les ignorer entraîne des conséquences néfastes pour eux.

Regardons-nous les autres avec grâce?
Quand nous nous demandons comment Dieu peut nous aimer et nous accepter alors que nous avons commis tant d’erreurs, Dieu répond: « Fais-moi confiance ». Même quand nous ne comprenons pas tout et que notre vie est brisée, Dieu peut en faire quelque chose de beau. Et quand nous aurons laissé Dieu agir en nous, il transformera le regard que nous portons sur les autres. Il nous aidera à ne pas leur attribuer une «note» ou une évaluation, mais à les accueillir et les traiter avec bienveillance, par sa grâce.

Geneviève Radloff

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 3-11 Septembre – Novembre

Publicité