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Bien chez soi…

Retrouvez la chronique d'Anlo Piquet

Je viens de passer un merveilleux week-end dans la nouvelle maison de mes amis. Ils ont quitté la capitale pour «se mettre au vert ». Pour eux, fini l’appartement encombré et les embouteillages. A la place, jardinage et déplacements à vélo… Voilà qui fait rêver. Je suis tombée dans le panneau et j’ai lancé à mon mari: «J’ai envie de déménager.»
– Ah bon? Pour aller où?
– Peu importe!
– Tu en as marre de la ville?
– Non, pas forcément… La ville c’est bien, la campagne aussi. J’ai juste envie de déménager, en fait.

En dix ans de mariage, nous avons vécu trois déménagements. Même s’il est excitant de s’approprier un nouvel endroit et de réfléchir à la déco et aux meubles, un déménagement reste éprouvant : trier, jeter, donner, emballer, déballer… D’où la surprise de mon mari, et la mienne aussi, finalement. Pourquoi ai-je envie de partir?

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A l’époque, on s’installait quelque part pour y vivre jusqu’à la fin de ses jours, avec de vrais repères autour de soi. Aujourd’hui, il est courant de trouver un endroit qui correspond à nos besoins puis de le quitter à la première occasion. Dans le premier cas, on se heurte rapidement aux limites d’un lieu de vie; dans le second, on finit par faire le deuil de l’endroit idéal. Dans les deux cas, on découvre que l’appartenance à un cadre ne fait pas le bonheur.

Et si l’enracinement spirituel dans une autre réalité était plus important que les repères terrestres? Tous ces gens qui accompagnaient Jésus sur les routes pendant des mois ont tout lâché parce qu’ils trouvaient auprès de lui des repères bien plus épanouissants et sécurisants. Sa présence leur suffisait pour se sentir chez eux. J’aimerais m’enraciner davantage en Dieu et dans les repères qu’il propose, me sentir citoyenne d’en haut. Déménagement ou pas.

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 4-11 Décembre – Février

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