Skip to content

Ecouter plus pour aimer plus

Il m’arrive de parcourir les réseaux sociaux en pensant naïvement me détendre. Ce qui rate à chaque fois. Je suis effarée par l’agressivité de ce que je lis, des amis qui se déchirent autour de la gestion de la pandémie, de la paranoïa des uns ou de la crédulité des autres. Deux réflexions me viennent. La première: on sait de moins en moins gérer la controverse. Tout désaccord est vécu comme une attaque voire une trahison. Pour beaucoup, aujourd’hui, y compris dans les Eglises, si on pense différemment, c’est qu’on a un problème. Il est loin le temps des aréopages où l’art de débattre était un plaisir, donnait matière à réflexion, rendait possible la remise en question.
Anlo Piquet

Il m’arrive de parcourir les réseaux sociaux en pensant naïvement me détendre. Ce qui rate à chaque fois. Je suis effarée par l’agressivité de ce que je lis, des amis qui se déchirent autour de la gestion de la pandémie, de la paranoïa des uns ou de la crédulité des autres. Deux réflexions me viennent. La première: on sait de moins en moins gérer la controverse. Tout désaccord est vécu comme une attaque voire une trahison. Pour beaucoup, aujourd’hui, y compris dans les Eglises, si on pense différemment, c’est qu’on a un problème. Il est loin le temps des aréopages où l’art de débattre était un plaisir, donnait matière à réflexion, rendait possible la remise en question.

Publicité

La seconde est qu’on ne s’écoute pas. Sur les réseaux sociaux, ça n’est pas nouveau: on balance son avis en trois clics et advienne que pourra. Récemment, avec des amis, nous discutions de nos points de vue différents. L’échange était cordial mais avec le recul je trouve que nous avons mis beaucoup plus de soin à nous exprimer qu’à nous écouter.

Ce matin je lis dans Luc 24, 13 que Jésus, le jour de sa résur- rection, apparaît à deux disciples remués par la crucifixion, qui ne le reconnaissent pas. Tout en marchant avec eux, il leur pose des questions et les écoute alors qu’ils racontent les derniers événements qui les déboussolent.

Son écoute patiente m’épate. Il ne se hâte pas d’expliquer, reprendre, recadrer. Il marche avec eux, se cale sur leur pas, va à leur rythme. Je veux imiter Jésus dans mes relations. Que ce soit dans des discussions virtuelles ou réelles: affirmer moins, écouter plus, et rester humble face à ce qui m’échappe en choisissant la patience, l’amour.

Dietrich Bonhoeffer (théologien et résistant, mort en camp de concentration en 1945) le disait si bien: «tout comme notre amour pour Dieu commence par l’écoute de Sa Parole, le début de l’amour pour les autres est d’apprendre à les écouter.»

Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes:

Créer un compte gratuitement

Et profitez gratuitement de l'accès aux articles web réservés aux abonnés pendant 14 jours.

Abonnement SpirituElles Web mensuel

CHF 4.31 pour 1 mois

Abonnement SpirituElles Web 3 ans - NE PLUS UTILISER

CHF 59.06
Accès à tout le contenu digital

Abonnement SpirituElles Web 2 ans

CHF 39.04
Accès à tout le contenu digital pendant 2 ans
Une femme vient de sortir de sa voiture. Elle est au téléphone d'une main et porte son bébé sur le bras.

«Fais plaisir et tais-toi!»

«Dépêche-toi, sois forte, fais plaisir!» Tout autant de messages contraignants (ce qu'on appelle les «drivers») auxquels nous nous astreignons sans le savoir. Clés pour casser le cercle vicieux.

Publicité