La joie du Seigneur est ma force

L’auteur britannique C.S. Lewis a résisté longtemps à franchir le pas de l’athéisme à la foi en Jésus Christ, convaincu que cela signifierait la fin de tout ce qui faisait sa joie. Mais à sa conversion, il s’est dit «surpris par la joie» qu’il trouvait dans sa nouvelle foi en la personne de Jésus.
La vraie joie
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Bien des personnes confondent le plaisir, le contentement et la joie. Le premier dépend des circonstances: une augmentation de salaire, de belles vacances ou une tablette de chocolat. Il est passager. Pour que le plaisir continue, nous devons courir d’un stimulus à un autre, car il nous échappe constamment.
Le contentement dure plus longtemps. On est satisfait de sa vie, de son logement et de ses relations.
Mais il y a une autre sorte de bonheur appelée la joie. Il ne s’agit pas d’une émotion passagère, sinon d’un état d’esprit durable. Il se trouve non pas dans des choses mais dans une personne, Jésus-Christ, le même hier, aujourd’hui et pour toujours.
La joie du Seigneur
Les livres d’Esdras et de Néhémie relatent le retour d’exil des Judéens et tout leur travail pour restaurer le temple et les murailles. Leurs labeurs terminés, ils s’assemblent pour écouter la lecture et les explications de la Loi. Avec raison, ils ressentent une grande tristesse à cause de leur péché et se mettent à pleurer. Mais Esdras leur dit: C’est un jour de fête consacré à votre Dieu. Ne vous affligez pas, car la joie du Seigneur est votre force. Persister à se lamenter ne sert à rien. Au contraire, on leur commande de célébrer le pardon de Dieu.
La joie est un fruit de l’Esprit, à la portée de chaque enfant de Dieu. Cependant, nous n’y avons accès que si nous ne permettons pas aux circonstances de dicter nos attitudes mentales et émotionnelles. La joie nous donne la force de faire des choses qui seraient impossibles autrement.
Partager sa joie
L’apôtre Paul a fait connaître Jésus-Christ aux Thessaloniciens. Plus tard, il leur écrit: «Oui, notre raison d’espérer, notre joie, c’est vous. Quand notre Seigneur Jésus-Christ viendra, vous serez pour nous la récompense qu’on donne aux vainqueurs, et devant lui, nous serons fiers de vous. C’est vrai, vous êtes notre fierté et notre joie.»
La joie de Paul n’a rien à voir avec ses propres circonstances. Il vit des temps difficiles, «des malheurs et des souffrances». Non, sa qualité de vie est largement affectée par la relation que les Thessaloniciens ont avec le Seigneur. Il est rempli de joie: «Comment remercier Dieu pour vous, à cause de la grande joie que vous nous donnez devant lui?» Son amour pour eux est évident, même dans ses lettres et ses prières pour eux.
S’engager dans la vie de ceux qui nous entourent peut sembler effrayant et demander du travail. Mais, si l’on en croit l’exemple de Paul, c’est aussi une grande source de joie et de célébration.
Une relation joyeuse
Le plus grand don de Dieu, c’est le don de lui-même. La relation qu’il nous offre nous fait découvrir la source de la vie, de la joie et de l’amour. Le psalmiste proclame: «Tu me fais connaître le chemin qui conduit à la vie. Quand tu es là, la joie déborde, auprès de toi, le bonheur ne finit pas!» (Ps. 16,11).
Il ne s’agit pas ici d’un homme simplet qui se voile la face devant les tracas de la vie. Ailleurs, il n’hésite pas à crier à Dieu son dégoût et sa colère face à la méchanceté et l’injustice. Mais cette relation de confiance lui fait dire après tout: «Moi, je suis sûr de ton amour, mon cœur est joyeux parce que tu me sauves! Je veux chanter le Seigneur pour le bien qu’il me fait». (Ps. 13,6)
Avant de quitter ce monde, Jésus donne à ses disciples ses dernières recommandations et les avertit des épreuves à venir. Puis il leur dit: «Je vous ai dit cela pour que vous ayez ma joie et pour que votre joie soit complète». Il n’y a pas de plus grande joie que de se savoir aimé de Dieu et d’aimer les autres comme nous sommes aimés.
Il nous a promis sa présence même dans les épreuves. Quand nous fixons les yeux sur Jésus, pour le suivre fidèlement, jour après jour, nous nous laisserons «surprendre par sa joie».
L’Eternel ton Dieu est au milieu de toi comme un guerrier qui te sauve. Il sera transporté de joie à ton sujet et il te renouvellera dans son amour pour toi. Oui, il sera dans l’allégresse à ton sujet et poussera des cris de joie tout comme aux jours de fête.
Sophonie 3,17

Article tiré du numéro SpirituElles 1-2022 Printemps
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