Comment je gère les «Caliméro»
J’ai le bonheur d’être de nature positive et de voir les difficultés comme des défis à relever et des occasions de mûrir. Mais quand c’est mon entourage qui joue à Caliméro, je ne sais parfois plus comment réagir. Récemment, c’est mon père qui s’est mis à râler contre ce monde injuste, tout comme le poussin noir du dessin
animé, juste après nos retrouvailles : «Où est-ce que tu as encore caché …». Comme si mon occupation principale était de cacher ses affaires ! Et de m’entendre répondre, impulsive, que je n’ai pas fait six cent cinquante kilomètres
pour me faire enguirlander. Et mon amie en pleine rupture qui conclut : «C’est l’histoire de toute ma vie» (comme si on ne pouvait pas mettre fin à une relation sans avenir !). Et de m’écouter murmurer sans conviction : «Mais non, ce n’est pas un échec».
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Ou encore, mon cher et tendre qui subit chaque jour les attaques du destin : «Évidemment, j’ai pris la mauvaise file (celle qui n’avance pas). C’est encore sur moi que ça tombe, la caissière qui ne parvient pas à effectuer mon paiement par carte !». Et de me voir lever les yeux au ciel en soupirant : «C’est un complot international ! Je vais créer un comité de soutien pour toi !». En réfléchissant à mes réactions, je me demande ce que Jésus aurait fait ou dit. Et moi, censée lui ressembler et dotée de cette nature relax, comment est-ce que je peux communiquer autour de moi un peu de lumière, de peps, une réaction qui les éclaire d’un sourire ? Parfois, je les regarde avec amour et je leur réponds joyeusement :
«T’aime, tu sais» (TTS) et je leur murmure à l’oreille «TTS TTS TTS». En général, ça fonctionne bien !
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