Skip to content

Yin : «Ma Chine s’ouvre à la foi!»

Leffervescence règne à l’approche des JO de Pékin. Yin, Chinoise chrétienne, raconte la pratique religieuse dans ce pays où politique et religion se heurtent et s’accommodent à la fois

«Je n’ai pas peur de la prison. Même là, on peut témoigner de sa foi», s’exclame Yin avec assurance. Depuis qu’elle a choisi de suivre Jésus-Christ, mais surtout depuis un songe où il la regardait avec des yeux plein d’amour, elle le présente à tous ceux qu’elle rencontre en Suisse, où elle vit depuis une quinzaine d’années mais surtout en Chine, son pays d’origine.

Timide ouverture à la foi
Bien que la persécution religieuse persiste dans certaines régions et provinces, Yin constate avec joie que depuis 2006, les portes s’ouvrent de plus en plus à l’Évangile. Et que de bonnes choses se passent aussi dans les Églises officielles. «Quand je vais en Chine, je travaille à faire tomber les barrières qui existent entre les Églises de maisons [clandestines ndlr] et les Églises officielles», explique-t-elle.
En mars dernier, elle s’est d’ailleurs rendue dans son pays afin de visiter sa famille mais également de distribuer de la littérature chrétienne à la population. Dans les rues, les gens sont curieux et promettent de lire ce qu’elle leur offre. «90 % d’entre eux n’ont jamais entendu parler de Jésus-Christ ou de la Bible», constate-t-elle.
–CREDIT–
Pour la première fois, elle a eu la bonne surprise de trouver quelques livres chrétiens dans une librairie. Yin a aussi constaté certaines améliorations sociales et écologiques : les nécessiteux sont maintenant aidés par l’État et les gens sont éduqués concernant l’hygiène et la protection de l’environnement. Même à la télévision, le ton est plus humain et moins politisé.

Publicité

Une image positive de l’Église
Dans ce pays à parti unique, dominé par le matérialisme, la population a une image positive de l’Église, car son message est nouveau. Yin fréquente une Église de la ville de Zhuji (un million d’habitants, dans la province côtière du Zhejiang). Cette Église célèbre quatre cultes par dimanche. Pas question d’arriver en retard, sinon on ne trouve pas de place. «Les Chinois sont vraiment désireux de découvrir l’Évangile. Ils sont simples et humbles», observe-t-elle.
Elle relate alors l’histoire d’une femme qui a été mordue par un serpent venimeux. Sa mort était imminente. Mais elle s’est rappelée de ce Jésus dont lui parlait souvent sa sœur et elle a crié à lui. Subitement, elle a senti une grande chaleur dans son corps. Miraculeusement, le venin n’a pas eu d’effet sur elle. En pleurs, seule au bord d’un chemin, elle a véritablement découvert le Christ comme son sauveur.

Une grand-mère martyre
Yin a vu le jour dans la province côtière du Zhejiang en 1960. Ses parents étaient athées et elle n’avait jamais entendu parler de Jésus. Plus tard, elle a appris que sa grand-mère était une fervente croyante ; celle-ci avait du reste payé de sa vie ses convictions religieuses pendant la Révolution Culturelle. Certainement Yin a-t-elle bénéficié des prières de cette aïeule !
Dessinatrice dans une société allemande, Yin n’avait jamais imaginé demeurer au pays des magnifiques paysages figurant sur les emballages de chocolat. Mais une occasion d’étudier à l’étranger l’a conduite en Suisse. À Genève, elle fait la connaissance d’une Suissesse qui la met en contact avec des Chinois chrétiens. Touchée par leur manière de vivre, elle découvre elle-même la foi et se fait baptiser. Depuis, elle n’a de cesse de faire partager son extraordinaire découverte. ❚

Thèmes liés:

Publicité