Oser faire face
Ah que c’était bien les vacances, cette longue parenthèse dans les soucis et les obligations ! C´était l´occasion aussi de ranger sur une étagère ce qui cloche dans ma vie mais que je me garde bien d´améliorer, notamment avec l´homme qui la partage ! Il y a peu, je discutais avec une amie. Nous parlions de ses conflits et je lui conseillais de parler avec les personnes concernées, de communiquer sur les questions qui la tourmentaient. D´oser aller affronter ce qui ne va pas. Et moi de réaliser que je ne vivais pas du tout ce que je lui conseillais de faire. J´ai soudain pris conscience que mon malêtre était tel que je n´arrivais pas à le verbaliser ! Comment faire dès lors pour s´y attaquer ?
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C´est alors que je me suis mise à écrire. J´ai écrit une longue lettre à celui qui compte le plus pour moi; je l´ai d´abord assuré de mon amour inconditionnel et inchangé, puis je lui ai conté tout ce qui me faisait souffrir. Je lui ai partagé mon besoin d´aide, sans le lui imposer et sans lui demander de changer. Et combien j´ai été surprise de voir l´effet de ce partage dans des petites choses très simples du quotidien et surtout dans la reprise d´un dialogue transparent renouvelé dans l´écoute, l´expression et la compréhension.
Mon bien-aimé ne peut pas répondre à toutes mes souffrances, mais il peut me soutenir, me conseiller, me guider. Il dit souvent que l´isolement dans lequel on se replie vient de notre orgueil. Peut-être. Mais c´est dans ces moments-là que nous avons le plus besoin de l´autre, conjoint, amie, soeur ou pasteur. Et c´est aussi une des raisons d´être de l´Église, corps du Christ.
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