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Abdo-fessiers et une prière

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Le jeudi, j’ai rendez-vous à vingt heures tapantes avec ma sueur. Cours de gym. Abdo-fessiers. La «pâtée», c’est ma prof, Annie, la cinquantaine resplendissante, qui nous la met à chaque fois. Elle a une force étonnante et une bonne humeur communicative. Mais l’autre jour, Annie ne se ressemblait plus. Trois semaines qu’elle vivait avec de terribles acouphènes. À devenir folle, disait-elle, les larmes aux yeux. J’en étais franchement émue, au point que je me suis dit : «À la fin du cours, je lui proposerai de prier pour elle». Ces petites promesses qui font battre le cœur parce qu’elles mettent votre foi en action. Parce qu’elles vous font sortir de votre zone de chrétienne confortable.
Mais passée l’heure et demie d’efforts, mes comparses de sueur se mettent à lancer : «Annie, t’as qu’à appeler le secret !». Toutes, les vingt de mon cours : «Ben ouais, t’as rien à perdre». Et moi, je suis là, le cœur qui bat la chamade. Et la petite chrétienne frondeuse du début de rester pantoise. Oser montrer mon désaccord… mais pour dire quoi? Oui, j’ai laissé passer l’occasion.
Deux semaines ont passé. Annie avait eu recours au secret… mais sans résultat. Je suis alors allée la voir, pour prendre de ses nouvelles. Ça n’allait pas. Je lui ai dit : «Tu sais, Annie. Je prie pour toi. Tous les jours. Moi, je n’aime pas ça, les guérisseurs». J’ai vu des larmes dans ses yeux. Elle m’a soufflé : «Merci». Là, j’ai su que le message de Dieu avait plus d’impact à cet instant qu’à n’importe quel autre. Depuis, Annie a toujours son problème d’oreilles, mais elle se sait portée par plus fort qu’elle : une prière. ❤

Sophie Gertsch

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