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Questions d’éducation

«Ma fille me voit faire attention à mon poids. Depuis quelque temps, elle me demande parfois si elle a un gros ventre. A-t-elle des risques de devenir anorexique plus tard?»

Une mère très préoccupée par sa ligne et pour laquelle l’apparence est un sujet obsessionnel peut déteindre sur sa fille. Mais cela dépend de beaucoup d’autres facteurs: de la relation de la fillette avec ses parents, de sa place dans la famille, de sa sensibilité.

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Ce sont souvent des jeunes filles jolies, intelligentes, en quête de la perfection qui basculent dans l’anorexie. Dans cette pathologie, c’est la notion de contrôle qui est en jeu. Inconsciemment, la personne se dit que son poids, ça au moins, elle peut le contrôler! Pour les garçons, ce risque existe aussi dans les sports où le poids doit rester dans une catégorie précise, comme pour le saut à ski ou les professions comme la danse et le mannequinnat. Conscientes de ce danger, les écoles de ballet n’acceptent plus que les danseurs et danseuses descendent au-dessous d’un certain poids.

Comment les parents peuvent-ils prévenir l’anorexie? Ne pas donner trop d’importance à l’apparence de l’enfant mais à ce qu’il est, à son être profond. Valoriser l’enfant, savoir l’écouter et l’aider à s’affirmer. Etre eux-mêmes équilibrés et veiller au bien-être émotionnel de leur enfant. Certains jeunes ne trouvent pas leur place dans leurs familles ou en tout cas, le perçoivent ainsi. Il faut casser le déni et renforcer l’estime de l’enfant. Parfois, une blessure émotionnelle ou un choc émotionnel, comme un décès ou un divorce, peut être à l’origine de l’anorexie. Egalement un concours de difficultés accumulées. On voit surtout ça chez un enfant qui ne s’affirme pas, qui est renfermé, qui souffre sans en parler à ses parents. Lorsqu’on travaille sur la relation parent-enfant, ça va tout de suite mieux. Mieux vaut détecter au plus vite un début d’anorexie et se faire aider par des professionnels.

Si l’enfant est en surpoids, il faut ne pas lui faire suivre un régime draconien mais continuer à manger trois fois par jour de manière équilibrée. Le repas doit rester un moment de détente et de partage, alors que dans certaines familles, c’est un moment de détresse ou de conflit. Il est aussi important de faire des activités saines en famille.

Les adolescentes peinent souvent à accepter leur corps. Il est important que leur père, premier regard masculin, leur renvoie une image positive d’elles-mêmes. De plus, les parents peuvent rendre attentifs leurs jeunes au fait que les photos de personnes au corps parfait qu’ils voient dans les journaux ont toutes été retouchées; que le monde actuel est très superficiel. Beaucoup de filles s’en sortent quand elles s’acceptent en tant qu’enfant de Dieu unique et ayant de la valeur à ses yeux.

Patricia Laedermann, thérapeute ASTHEFIS

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 4-10 – Décembre-Février

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