Quand Dieu nous révèle sa volonté… autrement
J’ai toujours été fascinée par l’histoire de ces hommes qui laissèrent tout pour suivre Jésus, sur un simple appel: «Suis-moi!». Et nous, pouvons-nous résister à l’appel de Jésus ou passer à côté de ce que Dieu nous demande?
«Seigneur, montre-moi ta volonté!»
Adolescente, je voulais que ma vie soit utile à Dieu et j’attendais qu’il me donne «des ordres». Comme il était exclu que je me trompe, j’ai passé un certain temps à lui demander ce qu’il voulait exactement que je fasse. Mais je n’avais pas de réponse. Plus le temps passait, plus le manque de réponse ouvrait une brèche au doute. Pouvons-nous avoir des certitudes quant à la volonté de Dieu? C’est exactement ce que je voulais, moi: être sûre!
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Alors j’ai couru après tous les séminaires qui abordaient le fameux thème: «Comment connaître la volonté de Dieu?». Un jour, j’ai été embarquée à une conférence européenne qui rassemblait plus de 10 000 jeunes. Fabuleux! Le programme prévoyait un temps mis à part pour prier et demander à Dieu ce qu’il voulait faire de nos vies. Cela tombait à point. Je me revois encore, assise dans ce gymnase jonché de jeunes, avec une Bible dans la main. Nous étions là, à attendre nos réponses. Je continuais, inlassablement à demander la même chose: «Seigneur, dis-moi ce que tu veux que je fasse pour toi, et je le ferai.»
Dire oui à Dieu avant de connaître la suite
J’ai lu dans ma Bible le chapitre 11 des Hébreux, ces héros de la foi. Je me suis arrêtée au verset 8: «Par la foi, Abraham obéit quand Dieu l’appela. Il partit pour un pays que Dieu allait lui donner en possession. Il partit sans savoir où il allait». Ouah! Ce verset a été déterminant, il a changé mes projets et ma façon de voir l’obéissance. Je voulais que Dieu me dise à l’avance ce que j’allais devenir. Et là, Dieu me montrait autre chose: c’était à moi d’accepter d’obéir et de le suivre, et il ne me montrerait la suite qu’après coup.
L’obéissance est avant tout une question de confiance. Ma décision ne devait pas dépendre du projet qu’il avait pour moi, mais de ma confiance en mon Seigneur. Il s’agissait de dire oui à Dieu plutôt qu’à un plan de vie, comme s’il me demandait de signer avec lui, en bas d’une page blanche, et que je devais le laisser la remplir au fur et à mesure. C’était à lui d’écrire ma vie.
L’obéissance est récompensée
Du coup, j’avoue qu’il m’était beaucoup plus difficile d’obéir! Mais je ne pouvais pas concevoir de passer à côté de cette vie de foi. Pour suivre Jésus, les disciples avaient dû d’abord quitter leur activité. Pour aller au pays de la promesse, Abraham avait dû d’abord quitter le sien. Il me fallait aussi «quitter»: abandonner ma propre sécurité (l’assurance d’un emploi), mes rêves, mes projets et mes idées, pour qu’il devienne lui seul ma sécurité, qu’il me donnes ses rêves et ses projets pour ma vie. Concrètement, j’ai compris que je devais démissionner de mon emploi, sans aucune certitude quant à l’avenir. Mais depuis, Dieu m’a fait vivre une vie que je n’aurais même pas pu imaginer dans mes rêves les plus fous. À lui soit la gloire!
Jema Taboyan
