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Pas facile d’être une femme?

© Alliance Presse
C'est la vie. La chronique d'Anlo Piquet.
Anlo Piquet

Pas facile d’être une femme… Ce lieu commun résonne parfois en moi. Assurer en tant que femme, travailleuse, mère, épouse, copine, sœur ou fille. Changer de casquette plusieurs fois par jour, s’avérer indispensable, contenter des attentes démesurées… Et tout ça, bien sûr, avec le sourire, en gardant la ligne et en prenant soin de nos rides. Qu’on ne nous surprenne pas à bâiller avec disgrâce. Et cachons notre gêne lorsque nous exhibons nos maillots de bain qui, sur nos formes, n’ont jamais le même rendu que dans le catalogue.

Une chose m’interpelle. Que l’on soit hyperactive ou oisive, un microbe nous pollue régulièrement et nous guette toujours: la culpabilité. On travaille? Oui, mais en culpabilisant d’abandonner nos bambins. Femme au foyer? On culpabilise de ne pas nous assumer financièrement comme les copines. On s’octroie un après-midi détente? La culpabilité revient nous parler des lessives en stand-by et du dîner pas prêt.

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Monsieur revient d’une journée de boulot harassante? Nous veillons à ce qu’il ait son sas de décompression et tenons les enfants à distance. Nous rentrons d’une journée de boulot harassante? La culpabilité nous fait comprendre qu’il est temps de prendre le relais avec les enfants pour que Monsieur puisse enfin souffler.

La liste de nos culpabilités lancinantes est sans fin. Cette petite voix accusatrice susurre de l’intérieur et brave toutes les femmes de l’histoire. D’où vient-elle? De notre ancêtre Eve qui croqua le fruit et le regretta amèrement? La culpabilité a dû la poursuivre jusqu’à sa mort. Et c’est bien naturel. Alors ce sentiment est peut-être tout simplement naturel. Mais Jésus est justement venu bousculer le naturel, pour nous débarrasser de ce boulet qui enchaîne nos raisonnements et assombrit notre épanouissement.

Anlo Piquet

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