Emilie développe la confiance
«L’argent ne tombe pas du ciel!» «Non, mais chez nous, il arrive directement dans la boîte aux lettres!». Ce dialogue est celui qu’Emilie a eu avec son pasteur en 2015. Elle a alors trente ans et est enceinte de son deuxième enfant. Le couple, qui a souhaité qu’Emilie reste au foyer pour élever ses enfants, vit du revenu de monsieur, menuisier indépendant. Mais voilà, le carnet de commande est quasi vide et les factures impayées s’accumulent. «Mes parents également indépendants m’ont enseigné à faire confiance au Seigneur y compris pour les finances» se souvient Emilie.
Durant plusieurs mois, la famille vit au jour le jour. Premier objectif : se nourrir. «On recevait tous les mois de manière anonyme des enveloppes contenant de l’argent dans notre boîte aux lettres. Des dizaines, centaines ou milliers de francs, ainsi que de la nourriture et des affaires pour les enfants, sans que l’on ait rien demandé».
Avec courage, le couple prie et avance, apprenant «à vivre dans la disette comme dans l’abondance» comme le dit l’apôtre Paul. Le mari d’Emilie en particulier, doit accepter son incapacité à faire face aux besoins financiers de sa famille, alors qu’il est sur le point de devenir papa pour la deuxième fois. Ensemble, ils se reposent sur les promesses reçues de Dieu. «Il ne permettra pas que le juste manque de pain» ou «l’Eternel est mon berger, je ne manquerai de rien». «Cette année de vie nous a rendu plus forts» relève-t-elle «Dieu nous a fait la grâce de ne jamais avoir été au fond en même temps, moralement parlant, mon mari et moi.»
En charge de la comptabilité de l’entreprise, Emilie note toutes les sommes que celle-ci doit à ses fournisseurs, puis le couple remet cette fourre de factures impayées au soin de Dieu. «Sinon, on n’aurait plus dormi.»
«En l’espace de deux ans, Dieu nous a fait le cadeau de ne jamais manquer de rien et de pouvoir tout rembourser. Sans lui, on n’y serait jamais arrivés». Et alors que la famille, qui compte bientôt 4 enfants, s’apprête à partir en mission, Emilie garde de l’année 2015 la certitude que Dieu prend soin de ses enfants jusque dans les détails. Et la fidélité de Dieu se poursuit : encore le mois dernier, une paire de baskets pile à la bonne pointure pour son fils est arrivée par la poste suite à une prière.