Skip to content

La dernière

Chronique PersonnElles
Jema Taboyan

En ouvrant une page blanche pour rédiger ma « dernière » chronique, je ne peux m’empêcher de me poser deux questions: Qu’est-ce que la rédaction de ces petits textes pendant une dizaine d’années m’a apporté? Est-ce que cela a changé quelque chose en moi?

En matière d’apport, cette chronique a certainement contribué à une certaine dose de stress avec des « Je suis encore en retard! Je fais attendre toute l’équipe! Mais pourquoi ne m’y suis-je pas prise un peu plus tôt? Et puis, que vais-je bien écrire? » Comment vous intéresser, chères lectrices, à défaut d’être pertinente? Mais à chaque fois, le stress a laissé la place au plaisir de vous transmettre une réflexion, une expérience…

Publicité

Et qu’est-ce que cela a changé en moi? Avant tout, cette rédaction a changé mon regard sur mon quotidien. Celui-ci pouvait être banal, répétitif, ou alors source d’apprentissage, de découverte.

Je me souviens d’une parole de David qui décrit bien cet exercice: « Dans le temple, je t’ai cherché du regard pour voir ta puissance et ta présence glorieuse. » (Ps. 63, 2) Ouah! Quelle belle occupation, n’est-ce pas? Et si ce temple était aussi ma vie, mon quotidien? Chercher du regard, dans tout ce que je vis, mon Seigneur…

Un peu comme quand on entre dans une pièce bondée et qu’on cherche du regard une connaissance pour se rassurer… Chercher du regard ce Dieu que j’aime, dans chacune de mes journées, dans tout ce que je vis, parce que je crois qu’il est là, présent au cœur de ma vie, dans ce monde. Il est là. Je veux continuer à le chercher du regard pour voir sa puissance et sa présence glorieuse.

Dieu est là, il se manifeste dans tous les détails de mon existence. Sa présence est glorieuse, me révélant encore plus qui il est, sa façon d’agir. Il est aussi puissant. Bien plus que je ne peux l’imaginer. Rien ne lui est impossible et il dispose d’une puissance extraordinaire envers nous qui croyons (Eph. 1, 19). Son action dépasse tout ce que je peux demander ou penser.

« Je t’ai cherché du regard. » Oui, je veux résolument garder cette attitude, même si je n’ai plus de chronique à écrire. Merci à SpirituElles pour sa confiance. Merci à vous, chère lectrice, de m’avoir suivie et encouragée à toujours chercher le Seigneur du regard.

Un petit aperçu de son parcours…

Voici le temps pour la rédaction de SpirituElles de prendre congé de notre fidèle chroniqueuse, Jema Taboyan, dont la vie est rythmée par sa passion pour la Bible et les gens. Ceci se manifeste dès la fin de ses études de théologie, lorsqu’elle sert comme pasteure durant une dizaine d’années au sein des Eglises arméniennes, puis lorsqu’elle rejoint la Ligue pour la Lecture de la Bible en France.

Début d’une collaboration

En 2010, Christian Willi, ancien directeur d’Alliance-Presse, lui demande de tenir une chronique dans SpirituElles. «Moi, j’avais l’habitude de prendre un texte biblique, de l’analyser et d’en tirer une application pour la vie quotidienne», résume Jema. «Je n’avais jamais écrit de chronique, exercice qui demande de faire le chemin inverse. Mais j’aime écrire, alors j’ai accepté! Et au final, ces dix années m’ont permis de vivre ma vie avec des yeux plus ouverts, à l’affut d’idées.» Jema a également été oratrice d’un week-end organisé en Alsace pour les lectrices de SpirituElles, en 2010.

Un engagement pour les femmes

C’est une dizaine d’années auparavant, en 2001, alors qu’elle enseigne sur le thème de l’identité féminine, qu’elle reçoit véritablement un cœur pour les femmes et leur enseignement. «J’ai eu à lutter avec le fait d’être une femme et une pasteure. Je me sentais juste tolérée, mais pas légitime. Cela a pris du temps, mais Dieu m’a parlé: «Tu ne pourras accepter ce que j’ai prévu pour toi que lorsque tu accepteras d’être une femme.»

Une vision d’avenir

Aujourd’hui, Jema occupe un poste pastoral à plein temps. Elle est plus tranquille, bien que les défis au sein de son Eglise soient nombreux. Elle a à cœur de suivre et soutenir les jeunes qui veulent se former pour servir Dieu, et pourquoi pas, écrire un livre pour encourager les femmes à entrer dans le ministère pastoral. Sa prière, pour la prochaine génération: «Que mon plafond soit leur plancher»!

Thèmes liés:

Publicité