Il paraît que la France est la championne d’Europe avec ses 60 000 ronds-points. Cela m’amuse parce que je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec ma vie dans laquelle il y en a tant également! C’est vrai, qu’en tant que confidente des copines, du conjoint, des enfants, il y a tellement de sujets sur lesquels par empathie je tourne en rond pour ceux que j’aime! Mon dernier rond-point en date? L’arrêt des études de ma fille. Là, on a envie de lui dire: «Alors tu fais quoi? Tu restes là, à tourner en rond, ou tu oses mettre le clignotant et tu essaies quelque chose?»

Et dans le secret de ma chambre, non seulement je remets le «paquet» à mon Père mais s’ensuit mille et une questions: «Oui mais Seigneur tu comprends, elle devrait plutôt faire comme si ou comme ça.» Et voilà que moi aussi je tourne en rond. Je tourne en rond parce que si ça avait été moi, ça fait belle lurette que j’aurais tenté une sortie… alors je tourne en rond parce que j’aimerais tant que d’un coup de baguette magique, hop, soient résolus les problèmes de ceux que j’aime.

Mais non, ça ne fonctionne pas comme ça. Dieu lui-même ne s’immisce pas ainsi dans la vie de ses enfants. Sa carte routière est déjà dans la Bible, sa Parole. C’est à chacun de tourner le volant en fonction de ce qu’il est, de ce qu’il aime, et de ses aspirations. Alors qui suis-je pour vouloir me mêler de ce qui ne me regarde pas? Ce n’est ni «mon véhicule» ni mon rond-point.

Par ailleurs, un rond-point n’est pas une impasse: on finit toujours par sortir. Chaque enfant de Dieu a, à son bord, les ressources pour aller de l’avant vers son propre bonheur. Alors, en attendant que chacun se décide à sortir de son rond-point, j’apprends, moi aussi, à sortir de mon rond-point et à me décharger sur Dieu de tous «leurs» soucis.