Agar, une esclave valorisée par Dieu

En route pour l’Egypte, Abram a peur d’être tué car sa femme Saraï est très belle et fera des envieux. Il lui demande donc de se faire passer pour sa sœur. Elle s’exécute. Le Pharaon voit sa beauté. Alors il la prend pour femme et couvre Abram de cadeaux. Dieu intervient en frappant le pharaon de grandes plaies, et celui-ci renvoie Saraï (Gen. 12, 17-20). Comment Abram et sa femme vont-ils rapiécer leur vie de couple? Surtout que Madame a toujours été stérile…
A la merci de ses maîtres
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Les années passent. Abram prévoit un testament en faveur de son serviteur. De son côté, Saraï imagine un autre plan: utiliser sa servante égyptienne vraisemblablement l’un des « cadeaux » de Pharaon, comme une sorte de mère-porteuse. Abram couche donc avec Agar. Peu après, Agar s’aperçoit qu’elle est enceinte. Elle regarde alors sa maîtresse avec mépris. Saraï s’en plaint à son mari qui lui répond, sans s’émouvoir: «Ta servante est en ton pouvoir. Traite-la comme tu le jugeras bon. Alors Saraï maltraita Agar» (Gen. 16, 6).
Isolée au désert
Abram est passif. Il n’a su protéger ni Saraï, ni Agar. Amères, ces femmes s’écharpent. La servante fait les frais de la relation de couple chaotique de ses maîtres. Agar s’enfuit pour sauver sa peau. Alors Dieu inter- vient, ouvrant toujours un espace de parole: «D’où viens-tu et où vas-tu ? » Agar se garde bien de dire qu’elle a méprisé Saraï. Elle répond seulement: «Je m’enfuis loin de Saraï, ma maîtresse.» Dieu aurait pu lui faire des reproches. Mais non. Il lui dit de retour- ner chez Saraï… pour se soumettre à elle!
Bénie par Dieu
Dieu serait-il favorable à l’esclavage ? Pas du tout! Il s’adresse d’abord à la victime, signe du profond respect qu’il a envers elle. Agar n’est pas une chose, mais une personne de la même valeur que ses maîtres. Si Dieu encourage Agar à rentrer chez Saraï, c’est pour la sauver: enceinte et perdue dans le désert, elle risque de mourir! De plus, Dieu lui fait des promesses au-delà de toute espérance: «Je multiplierai ta descen- dance.» Elle sera si nombreuse qu’on ne pourra pas la compter.
Au bénéfice de promesses tenues
Peu après, Agar enfantera Ismaël dont le nom signi- fie: Dieu a entendu, «car l’Eternel t’a entendue dans ton malheur » (Gen. 16, 11). Et Ismaël donnera naissance à douze chefs de peuples (Gen. 25, 16), comme Dieu l’avait promis! Ni Saraï ni Agar n’ont eu raison de se quereller. Pourtant, Dieu a pris soin de chacune. Il a invité Agar à changer d’attitude. Il l’a réconfortée et secourue. Dans mes détresses, suis-je prête à changer, en voyant combien Dieu m’aime ?
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