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Entre besoin et satisfaction, mon cœur balance

© Istockphoto
Faire la distinction entre ce qui nous est absolument nécessaire et ce que nous désirons peut être un exercice compliqué. Comment trouver le contentement lorsque nos besoins restent inassouvis? Perspectives.
Rachel Gamper

L’argent ne fait pas le bonheur, mais sans argent, il n’y a pas de confort. Comment savoir à partir de quel moment se satisfaire du solde sur son compte bancaire? Est-il possible d’atteindre le contentement où l’on ne désire rien de plus que ce que l’on a?

Un contexte d’insatisfaction

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«Tout autour de nous, on essaie de nous faire croire que, pour être heureux, il nous faut tel ou tel objet, voyage, voiture, gadget, meuble, vêtement… Cela demande un certain effort d’aller à contre-courant», constatent Corinne et Jan Hauri, les auteurs de Le couple «Maintenance et dépannages» (éd. Life Coaching Hauri). Etais-je satisfaite de mon smartphone qui a trois ans avant que ma collègue ne me montre toutes les nouvelles fonctionnalités du dernier modèle? Considérer la genèse d’un besoin peut être révélateur du niveau de priorité à lui accorder.

Parfois, Dieu pourvoit…

Pour y voir plus clair, Myriam, 37 ans, a l’habitude de prier «pour savoir si c’est vraiment la volonté de Dieu que je fasse telle ou telle dépense». Une fois la nécessité clairement établie, Myriam cherche à restreindre ses dépenses non vitales pour effectuer des économies. Mais cela ne suffit pas toujours… L’an passé, elle avait désespérément besoin de remplacer sa voiture, mais sa stratégie habituelle n’allait pas suffire. «J’ai prié et Dieu a fait en sorte qu’une personne anonyme me fasse un don», se souvient-elle. Premier miracle. Mais il en faut un autre: «Je n’y connais rien en mécanique. J’ai donc prié pour que quelqu’un de confiance me vende sa voiture». Peu de temps après, son frère lui annonce qu’il compte se séparer de son véhicule. Et Myriam de se souvenir avec émotion: «Il m’a proposé un prix qui correspondait exactement au don que j’avais reçu!»

… et parfois Dieu fait attendre

Pourtant, les meilleures habitudes de vie ne semblent pas toujours porter les fruits escomptés. Suzanne, 54 ans, raconte comment, il y a quelques mois, elle avait enfin réuni les fonds pour s’acheter une voiture. Mais voilà, en raison d’un décès dans la famille, ce sont les pompes funèbres qui ont encaissé la somme. La douleur est encore palpable dans sa voix, malgré sa conviction: «Même si cela a été difficile, il me semble plus important de dépenser mon argent pour les besoins d’une personne non-chrétienne car cela peut servir de témoignage.»

Si le péché est entré dans le monde, c’est parce qu’Adam et Eve en ont voulu toujours plus.

Trouver le contentement?

Si certains sont tentés de répondre à leurs besoins par tous les moyens, comme le rappelle le couple Hauri, «alors qu’ils étaient dans le jardin d’Eden, Adam et Eve ont eu l’impression que ce n’était pas assez. Ils en ont voulu plus… et le péché est entré dans le monde!» Prenons cet exemple pour en déduire qu’il n’est jamais sage de chercher à combler un besoin au risque de compromettre ses valeurs, comme par exemple en acceptant du travail non déclaré. Mais comment faire?
Interrogée sur le sujet, Myriam rappelle ce que dit Col. 2, 10: nous avons tout pleinement en Christ. Selon sa compréhension personnelle du verset, «si Dieu ne me donne pas quelque chose, c’est que je n’en ai pas besoin». Pour sa part, Suzanne évoque 1 Pi. 1, 13: «C’est pourquoi, tenez votre intelligence en éveil, soyez sobres et mettez toute votre espérance dans la grâce qui vous sera apportée lorsque Jésus-Christ apparaîtra». Elle interprète ce texte comme une injonction à ne pas laisser libre cours aux pensées anxieuses. Elle ajoute: «Dans cette vie, j’ai des difficultés, mais je fixe mon regard sur l’éternité avec Dieu durant laquelle je n’éprouverai plus de besoins». Elle conclut par le célèbre propos de Jésus en Matt. 6, 25-34 dont elle tire un grand réconfort: «Votre Père céleste sait que vous en avez besoin.»

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