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Une fragilité féconde

La chronique PersonnElle
Léa Simonin

Dans le film «Reste un Peu» de Gad Elmaleh, une scène m’a particulièrement touchée. En entretien avec un rabbin, ce dernier explique à Gad qu’il a tendance à chercher à contrôler sa vie. Le rabbin interprète notamment le «sketch du blond», dans lequel le personnage reflète une certaine perfection, comme une recherche d’emprise par laquelle Gad tenterait de masquer le fait qu’il soit bancal.

Cela m’a beaucoup questionnée. Combien de fois est-ce que, moi aussi, je cherche à maîtriser une situation afin de dissimuler mon incertitude, mes doutes, ma vulnérabilité? Moi aussi, je suis bancale, et nous le sommes toutes car notre humanité est fragile et vacillante. Sinon, pourquoi Jésus aurait été nécessaire à notre salut?

J’aimerais apprendre à accueillir ce déséquilibre et cette fragilité au lieu de les fuir. Mes études en psychologie me le montrent bien: ignorer le problème ne permet pas de le régler, mais seulement de le garder caché. En regardant notre pauvreté en face, nous pouvons accepter de ne pas tout savoir, de ne pas tout contrôler et faire preuve de bienveillance envers les autres et leurs manquements.

Nous avons tous besoin de compassion. N’oublions pas que Dieu est venu nous trouver malgré notre petitesse et au travers d’elle. En effet, sa grâce nous suffit, car sa puissance s’accomplit dans la faiblesse (2 Cor. 12,9).

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