Anne, sage-femme: «Le corps de la femme est extraordinaire»
«Un jour, j’ai entendu une sage-femme dire: “le corps de la femme a le secret de l’accouchement”, et c’est quelque chose qui est resté en moi et dont je m’inspire beaucoup dans mon travail.» Pour Anne, sage-femme depuis six ans, le corps de la femme est en effet «extraordinaire et magnifique. Lorsqu’on regarde comment il fonctionne, on ne peut qu’être émerveillé. Etre une femme est un cadeau de Dieu», assure-t-elle. «Je suis convaincue que les règles, la grossesse, l’arrivée d’un enfant sont des dons que Dieu nous fait.»
Une vocation ignorée
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Pourtant, au départ, ce n’est pas un métier qu’elle a choisi. «Je n’étais pas attirée par la grossesse, les femmes ou les nouveau-nés. Au contraire, même!» Cette savoyarde franco-suisse avait en effet commencé des études de médecine dans le but de devenir pédiatre. Puis, «redirigée très clairement par Dieu», elle a fait le choix de poursuivre dans une école de sages-femmes. Un choix qu’elle n’a pas compris durant les six années d’études, mais auquel elle s’est accrochée, certaine d’être là où Dieu la voulait.
A l’issue du parcours universitaire difficile qu’elle a voulu abandonner à de nombreuses reprises, elle trouve un poste dans un «incroyable cabinet» de sages-femmes. «Au bout d’un an, Dieu avait totalement transformé mon cœur. Je suis devenue fascinée par la grossesse, la femme, le monde de la naissance. En quelques mois, je suis devenue une passionnée», se souvient-elle.
Travailler avec les femmes et leur corps
L’éventail des consultations qu’elle assure est particulièrement diversifié. Une journée-type, pour Anne, est en général un agencement de consultations au cabinet où elle travaille et quelques consultations à domicile. Elle prodigue des cours de préparation à la naissance en individuel et en petits groupes, ainsi que des consultations gynécologiques pour la prévention et le dépistage des maladies féminines. Elle fournit également une surveillance pour des grossesse à risques, un accompagnement post-accouchement, ou encore des conseils sur la contraception.
Dans son travail, Anne perçoit et développe la tendresse, la beauté, la merveille. Elle voit les femmes «s’émerveiller d’elles-mêmes et se réconcilier avec leur corps, se faire confiance à nouveau. Etre fières de qui elles sont, et comprendre de quoi elles sont capables». Et pas seulement, car «voir les hommes s’émerveiller de tout cela est tout autant incroyable», dans son expérience.
«Jésus est toujours là pour nous aider à accueillir un enfant»
Aujourd’hui, il est possible d’accoucher dans la douceur et non dans la souffrance, souligne-t-elle. «Il est possible d’avoir des règles non douloureuses. Il est possible de vivre une sexualité fabuleuse.» Mais aussi, d’avoir de l’espoir pour toutes les grossesses. Pour cette professionnelle de la naissance, peu importe les circonstances, chaque vie est un cadeau et une bénédiction de Dieu. «Jésus est toujours là pour nous aider à accueillir cet enfant. Il a toujours une solution, même pour les situations qui semblent impossibles», selon elle. «Dieu peut transformer en bien les pires situations, même si on peut mettre des années à s’en rendre compte.»
Ce qu’elle préfère dans son travail? «Transmettre, sans aucune hésitation. Transmettre ce que Dieu a dans le cœur pour la famille, le couple, la sexualité et la naissance, transmettre des clés aux femmes et aux hommes pour vivre l’arrivée de leur enfant.»
Cette confiance qui lui est accordée, c’est pour elle un privilège. «Un honneur de les accompagner dans ces temps si particuliers et si intimes de leur vie qui peuvent parfois être douloureux, et pouvoir leur apporter de la douceur dans des moments où elle a parfois été absente par le passé.»
