Tori Hope Petersen: la beauté au service des autres
Tori n’a que 3 ans lorsque les services sociaux la placent dans une famille d’accueil. Sa mère, toxicomane, est jugée instable mentalement. Malgré ce verdict, Tori va retrouver sa mère mais les comportements de celles-ci ne s’améliorent pas au fil des années. A 12 ans, Tori est définitivement retirée du foyer maternel. Elle passera par douze familles d’accueil jusqu’à sa majorité.
Une influence positive
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Les paroles négatives sont puissantes. A force d’entendre qu’elle n’est bonne à rien, Tori ne fait même plus d’efforts. Elle se conduit si mal dans les familles qui l’accueillent, qu’on la considère comme «inadoptable». Jusqu’au jour où deux personnes inversent la tendance. Un de ses enseignants, convaincu qu’elle est intelligente, la met au défi d’obtenir de bonnes notes. Défi qu’elle relève avec brio. Puis, son prof de sport lui assure qu’elle a de quoi devenir championne, si seulement elle suit ses instructions. Tori s’entraîne sérieusement, pensant qu’elle lui prouverait qu’il a tort, et réussit à obtenir une bourse d’études pour l’université. Elle décroche la première place des championnats d’athlétisme de son État quatre années de suite. C’est à cette période de sa vie qu’elle rencontre le Seigneur et comprend son identité en lui et les projets qu’il a pour sa vie.
Couronnée
Ses études terminées, Tori se marie et fonde une famille. En 2021, avec deux jeunes enfants, la dernière chose qu’elle a en tête c’est de participer à un concours de beauté. Elle estime ceux-ci superficiels et sans intérêt. Toutefois, lorsqu’elle comprend que beaucoup de candidates y participent parce qu’elles défendent une cause et veulent sensibiliser les autres, elle change d’avis. Avec l’aide d’une coach, elle s’entraîne, gagne le titre de Mrs Minnesota (où elle vit) puis devient Mrs Universe 2021-22. Bien qu’elle soit tout à fait qualifiée pour parler en faveur des jeunes placés par les services sociaux, elle découvre que ce nouveau titre lui accorde plus de crédibilité. Ses auditeurs la prennent plus au sérieux et les barrières qui auraient pu les empêcher de lui faire confiance tombent.
Bring Beloved
En 2020, Tori Petersen fonde une organisation à but non lucratif nommée Bring Beloved. Celle-ci veut encourager les jeunes en situation précaire à comprendre qu’ils sont les enfants bien-aimés (beloved) de Dieu et à raconter leur histoire à travers les arts, l’écriture, la parole et tout autre moyen de communication à leur disposition. L’association cherche à leur montrer qu’ils peuvent contribuer à la société par leur point de vue et avoir un impact positif sur les autres. A l’instar de Joseph dans Genèse 50,20, ils apprennent que si l’on a voulu leur faire du mal, «Dieu a voulu changer ce mal en bien».
Aujourd’hui, ce programme existe dans plusieurs Etats et continue de servir des victimes de marginalisation et d’oppression.
La jeunesse s’exprime
Un événement important que Tori organise est la retraite annuelle de son association, dédiée à l’écriture. Tori raconte qu’elle-même s’est trouvée confrontée aux difficultés de mettre sur papier le message de guérison qu’elle souhaitait partager. Elle s’est rendu compte que beaucoup de jeunes voulaient faire connaitre leur témoignage pour aider d’autres jeunes, mais ne savaient pas par où commencer. Cette retraite, sous forme d’atelier, est animée par des professionnels et accompagne les jeunes dans l’écriture de leur histoire. Ils apprennent à utiliser les dons que Dieu leur a donnés pour guérir et encourager leurs lecteurs.
Que faire à notre niveau?
Nous devons parfois changer notre regard sur les jeunes défavorisés. Ayons envers eux des paroles positives. Tori rappelle qu’elle doit encore faire attention à la petite voix intérieure qui lui dit qu’elle ne sera jamais rien. Grâce à des adultes qui l’ont encouragée, elle a pu avancer et prendre confiance en elle. Apprenons à voir chaque jeune, même les plus difficiles, comme Dieu les voit et à leur apporter de l’espoir.
