Servir Ensemble: un rassemblement de femmes engagées dans l’Eglise
«Historique!» C’est le terme qu’a choisi Valérie Duval-Poujol, théologienne et marraine de l’association Servir Ensemble, pour définir le 22 juin ce tout premier rassemblement de femmes à responsabilité dans l’Eglise ou la mission, notamment dans les milieux protestants évangéliques. Co-fondée par la pasteure baptiste Joëlle Sutter-Razanajohary, l’association vise à promouvoir l’égalité entre femmes et hommes dans les communautés chrétiennes.
Ce sont dans les locaux de l’Alliance biblique française, à Paris, que se sont déroulées les festivités. Cinquante femmes ont fait le déplacement des quatre coins de la France, mais aussi de Suisse et de Belgique, pour répondre présentes! Au programme: une méditation, des temps de louange et de prière, et un joli buffet autour duquel les convives vont pouvoir se rencontrer, réseauter et s’encourager.
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Avancer ensemble
«Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais j’ai trouvé une grande convivialité», déclare Marie-Hélène, pasteure principale de l’Eglise Ekklesia21. La Niçoise a répondu à l’invitation de Servir Ensemble avec deux consœurs pour établir une première connexion avec le réseau Servir Ensemble.
Pour Elizabeth, pasteure adjointe, il est important de rappeler que «l’appel [au ministère] n’est pas placé sur le genre, il est placé sur l’esprit». Une vérité acquise au sein de l’assemblée, qui souhaite voir le changement arriver: «Je veux ouvrir les portes pour nos filles», déclare Katia, missionnaire, «des portes que Dieu a ouvertes et que personne ne peut refermer» selon elle.
Répondre à un besoin
Se rencontrer permet à ces femmes qui vivent des réalités différentes de prendre conscience de ce qu’elles ont en commun, les joies comme les difficultés. Joëlle Sutter-Razanajohary partage par exemple qu’elle n’a pas eu de femme plus âgée qu’elle pour la guider dans son parcours. Son expérience trouve un écho dans l’assemblée: «On a besoin d’être mentorées et si on n’est pas enseignées, c’est difficile de gagner en assurance», explique Elizabeth.
D’autres problématiques reviennent aussi. «J’avais besoin de sortir de l’isolement», raconte Muriel, étudiante en théologie en route pour le pastorat. «En tant que femmes, il y a des attentes particulières placées sur nous», admet Karen, responsable à l’Armée du Salut. Toutefois, les femmes ont trouvé ici une nouvelle communauté pour y faire face. «On sent le désir d’avancer ensemble», décrit Marie-Hélène, «on vit le début d’une aventure!»