Je passe Noël seule
Les résultats d’une enquête IFOP pour l’association Dons solidaires, parue en novembre, a révélé que 16% des Français passeront Noël seuls. Le chiffre est trois fois moins élevé en Suisse, où seulement 5% des personnes sont concernées.
L’éventail des raisons qui expliquent pourquoi une femme se retrouve seule à Noël et au jour de l’an est large: votre maison est peut-être vide à cause d’une situation familiale troublée ou de causes tragiques. Ou peut-être encore vous êtes-vous isolée avec le temps, involontairement ou non. Le célibat ou l’éloignement géographique jouent aussi parfois un rôle dans cette situation. Il est également possible que vous n’ayez tout simplement pas envie de célébrer ces fêtes.
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Des dates arbitraires
Le sentiment de solitude. C’est l’une des difficultés qui revient le plus dans l’âme d’une personne seule durant les fêtes du mois de décembre. L’autre problème, c’est que l’on a tendance à souffrir des tragédies que l’on a connues de façon plus intense durant cette période de l’année. Voici un premier rappel important: «Dans ces temps où ton cœur est peut-être attristé, rappelle-toi que tu as un refuge, un ami et compagnon de vie. (…) Peu importe ce que tes yeux voient, tu pourras te réjouir de n’être jamais réellement [seule]», mais constamment environné de l’amour et de la présence de Jésus, écrit Joyce Linguet, auteure sur Fréquence chrétienne.
Vous souvenez-vous du passage de la Bible où le prophète Elie se retrouve dans une caverne, tout seul? Là, Dieu lui pose la question: «Que fais-tu ici, Elie?» Nous ne sommes pas nécessairement dans la situation de ce prophète qui s’est enfui. Toutefois, quand la tristesse éclate, c’est le moment d’exprimer librement le fond de notre pensée à Dieu. Et en réalité, vous pouvez faire ce que vous voulez de ces journées, qui somme toute sont des dates fixées de façon aléatoire dans le calendrier – historiens et théologiens s’accordent à dire que Jésus n’est pas né un 25 décembre, et le début de la nouvelle année était fixée, jusqu’à il y a quelques siècles… au 1er avril.
Être seuls, ensemble
Vous avez le droit d’y être indifférente. Vous avez le droit de vider ces fêtes des diktats de notre société qui prescrit cadeaux, déco, grandes tablées. «Ne laissez personne vous juger à propos de ce que vous mangez ou buvez, ou pour une question de fête, de nouvelle lune ou de sabbat», lit-on dans le deuxième chapitre de la lettre aux Colossiens. Détendez-vous, facilitez-vous la vie, faites-vous du bien, faites-vous plaisir.
Et si vous voulez en profiter pour être solidaire, les besoins ne manquent pas. Par exemple, plusieurs organismes cherchent des bénévoles la veille et le soir de Noël. Des ONG comme CSI proposent d’envoyer une carte à un chrétien persécuté. Vous pouvez aussi voir autour de vous si vous pouvez passer Noël avec d’autres personnes seules. Vous pouvez aider et donner, ou non, si cela vous fait du mal. Rappelons-nous encore cette parole de Dieu: «Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas.» (Es. 49, 15) A Dieu soit toute la gloire.