On ne peut pas gagner l’amour de Dieu

«Tiens, je t’offre un cadeau.» S’il vous est arrivé de recevoir un présent inattendu, vous savez qu’il est possible de passer par toute une panoplie de réactions: la surprise d’abord, peut-être le refus. Il peut même nous arriver de vouloir payer le cadeau, ce qui lui enlève évidemment toute sa valeur.
Un amour sans conditions générales
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Dans une société où tout se monnaie, il est très difficile d’accepter la grâce que Dieu nous offre. Nous avons l’impression de devoir nous tenir à carreau afin d’obtenir, voire de mériter son approbation. Enfants, nous avons essayé de gagner l’approbation parentale par notre attitude. Et si nous ne l’avons pas obtenue – pire, si nous avons eu l’impression qu’ils nous aimaient moins en cas de désobéissance –, nous pouvons à présent croire qu’il est impossible de prétendre plaire à Dieu lui-même. Son amour doit-il être mérité par des choses à faire ou à ne pas faire? Non. Ce mode de pensée peut contaminer notre manière de concevoir son affection.
Il ne marchande pas avec nous. Loin de consister en une série de règles auxquelles il faut obéir pour mériter des faveurs en retour, le christianisme est avant tout une relation. Notre Père céleste a établi une relation avec ses enfants dès les premiers balbutiements du monde, avant qu’ils n’aient pu faire quoi que ce soit pour lui plaire.
Avoir une bonne note en amour?
Nous avons tendance à mesurer le regard de Dieu à travers un système de règles et de comportements, parce que c’est ainsi que les autres nous jugent. A l’école, la maîtresse souligne les réponses erronées et dit à l’élève: «Il faudra faire mieux la prochaine fois.» Quand une équipe sportive recrute de nouveaux membres, elle laisse sur la touche les candidats dont les prestations sont les moins bonnes. Dans beaucoup d’entreprises, les restructurations mettent un terme à la vie professionnelle des employés jugés les moins performants. Toute notre vie est une compétition où il faut constamment tenter de réussir, d’être accepté. Alors, quand nous venons à Dieu, nous pensons que lui aussi va nous donner une note.
Notre bon Père céleste nous donne des avertissements, parce qu’il sait quelles conséquences peuvent avoir nos actes, pour nous protéger. Un peu comme les parents qui mettent en place un système de règles, non pas pour frustrer leurs enfants, mais parce qu’ils savent que les ignorer entraîne des conséquences néfastes pour eux. Quand nous nous demandons comment Dieu peut nous aimer et nous accepter alors que nous avons commis tant d’erreurs, il répond: «Fais-moi confiance, je t’aime.» Et quand nous aurons compris cela, il transformera aussi le regard que nous portons sur les autres. Il nous aidera à ne pas leur attribuer une «note» ou une évaluation, mais à les accueillir et les traiter avec bienveillance, avec grâce.
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