Questions d’éducation
Il y a gronder et gronder. Mettre des limites à son enfant en élevant la voix n’est pas un problème. Mais lorsqu’on «pète un câble» et qu’on crie à tue-tête, la première chose est de le reconnaître. Lorsque l’orage est passé et qu’on s’est calmé, on peut discuter avec l’enfant de ce qui s’est passé.
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Il est essentiel d’être un exemple dans tous les domaines. Il ne doit pas y avoir d’exception! Ce qu’on demande à l’enfant, on doit en être capable soi-même. Si ce n’est pas le cas, il est alors nécessaire de se demander si son attente envers lui n’est pas trop élevée. L’adulte a tendance à justifier ses écarts par le comportement de l’enfant mais ce n’est pas une excuse. Dans tous les cas, il faut être cohérent.
Lorsqu’on a soi-même dépassé les bornes et qu’on ne le regrette pas, il est alors logique de laisser cette même liberté à son enfant. Mais si on regrette son attitude, c’est que l’on est convaincu que crier et frapper n’est pas la bonne solution. Il faut alors chercher la cause de son débordement.
Dans certaines circonstances, stress, maladie ou fatigue, on peut avoir de la difficulté à gérer ses émotions. Il faut l’expliquer à son entourage, s’excuser et surtout chercher à ne pas recommencer! A plus forte raison, l’enfant en plein développement apprend à se «dépatouiller» avec ses émotions. Il peut lui arriver d’être dépassé. L’adulte doit le comprendre, l’accepter et expliquer à l’enfant comment mieux réagir la prochaine fois.
Par ailleurs, il faut être conscient que le monde des enfants, c’est un peu la jungle. Pour se faire respecter des autres, à l’école ou dans le quartier, un «coup de gueule» ou un geste sont parfois nécessaires pour faire connaître aux autres ses limites!
Anne-Laure Guenat, psychologue
