Comment éduquer mes enfants quand les autres me voient?
Quels principes faut-il avoir en tête quant à l’éducation en public?
– Il est important de ne jamais humilier l’enfant en public (en privé non plus, d’ailleurs), de ne surtout pas commencer à hurler et à s’énerver devant les autres.
– L’éducation se fait à la maison pour le 95%. Avant de se rendre dans un endroit public ou chez des amis, il est bon de rappeler aux enfants ce qui est attendu et ce qui ne sera pas permis.
– Les règles qui s’appliquent à la maison seront aussi appliquées en dehors. Ce n’est pas parce qu’on est entouré de gens que nos valeurs disparaissent.
– Corriger verbalement pour rectifier un comportement ou rappeler ce qui n’est pas permis: oui!
– Punir, élever la voix ou sermonner: non!
Mon enfant pique une crise. Comment réagir?
– Je le prends dans les bras et je sors de la pièce. Je peux aller dehors ou simplement m’isoler avec l’enfant. Il y a bien des chances que l’enfant se calme, avec un peu d’air frais et un simple changement d’endroit. Cela évite aussi que tout le monde soit focalisé sur l’enfant et que la tension monte.
– Là, il faut lui parler avec autorité, mais sans crier, en lui demandant de se calmer. Si la crise est très forte, il faut lui offrir des « sorties de secours », en lui proposant un livre, en lui parlant d’autre chose ou en lui donnant de la tendresse. L’enfant est souvent tellement pris dans son état émotif qu’il n’arrive pas à trouver les ressources pour se calmer. Le rôle d’un parent est aussi de l’aider à sortir de cet état.
– Une fois que l’enfant est calmé, je reviens sur l’événement pour redire que son comportement n’était pas « beau » et, qu’à l’avenir, cela ne doit plus se reproduire. On arrive à faire passer le message une fois que l’enfant a repris ses esprits et qu’il a un peu de recul sur ce qui s’est produit.
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Peut-on prévenir ces crises?
Une crise survient, la plupart du temps, pour deux raisons:
– La fatigue. A-t-il fait sa sieste? Est-il l’heure d’aller se coucher? A nous, les parents, de lui donner une bonne routine et des cycles de sommeil réguliers. Cela évitera bien des crises.
– La frustration. Un enfant peut apprendre très tôt à gérer les frustrations s’il est habitué à ne pas en faire qu’à sa tête. Si les parents ont pris les rênes de l’éducation de leur enfant dès son plus jeune âge, l’enfant aura l’habitude de ne pas décider et il acceptera beaucoup mieux que certaines choses ne soient pas « pour lui »! Par contre, si l’enfant n’a pas l’habitude des limites et des « non », les crises seront plus nombreuses. En fixant des limites à un enfant, on lui donne la sécurité et un cadre d’amour. On lui apprend certaines valeurs, telles que le respect de l’autre, la bonté, la maîtrise de soi et la capacité à se soumettre.
Marianne Moehr
