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Surmonter ses complexes

En matière de complexes, les femmes s’y connaissent. À croire que par défaut, elles ne s’aiment pas. Elles se frisent leurs cheveux raides et vice-versa. Il y a toujours trois kilos à perdre si ce n’est pas dix. Mais bonne nouvelle, on peut en venir à bout

Des études récentes ont confirmé ce que nous savions toutes : le complexe féminin est le plus souvent lié à l’aspect physique. Les psys le définissent comme une imperfection réelle ou supposée, physique ou psychologique que l’individu imagine extrêmement visible. Le complexe, en somme, est «une erreur de perspective et de regard de soi», dixit Christophe André, psychiatre parisien. Le complexe est un gâcheur d’existence. Mais rassurez-vous, Mesdames, on peut en venir à bout et autrement qu’au bistouri.

Quelle stratégie ?
Comme le suggère Christophe André, une première stratégie consiste à obéir au complexe : on se cache tout entière pour dissimuler un petit détail.
«C’est la soumission au complexe, qui entraîne frustration, dévalorisation ou dépression». Une autre réaction consiste à combattre ou compenser le complexe à tout prix. C’est la course à la perfection qui engendre stress, pression et fatigue.
Enfin, la bonne stratégie, c’est la voie de l’acceptation: on accepte d’être imparfaite. «Cela ne signifie pas qu’on renonce à changer ses défauts, cela veut simplement dire qu’on le fait dans une ambiance sereine et amicale avec soi-même».
–CREDIT–
Stop à la comparaison
La comparaison est un terreau extrêmement favorable aux complexes. Selon Caroline thomson, psychiatre et psychologue, «C’est le jugement des femmes sur d’autres femmes qui est le plus dangereux. Les femmes sont sans cesse en rivalité
entre elles. Et leur regard peut être beaucoup plus déstabilisant que celui d’un homme. C’est cela qui entraîne un manque d’estime de soi, une obsession permanente de son corps».

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Bienveillante envers soi
Ensuite, il s’agit de changer le regard que l’on porte sur soi : apprendre la bienveillance envers soi-même. Oser relever ses atouts plutôt que ses défauts. Apprendre à devenir sa meilleure amie ou tout au moins vivre en bon voisinage ! La bienveillance, c’est vouloir «faire du bien», alors ne nous privons pas !
Il est vrai que l’air du temps nous pousse à sans cesse regarder si l’herbe est plus verte dans le jardin de la voisine au point d’oublier de prendre soin du beau potager qui nous a été donné ! La bienveillance va de pair avec une redécouverte du contentement : savoir dire merci pour ce que l’on a.

Écouter les autres
Les psys le recommandent : ceux qui vous aiment ont le regard bienveillant qui vous fait peut-être défaut. Laissez-les vous dire ce qu’ils aiment en vous. Entendez leurs compliments, soyez à l’écoute de la perception qu’ils ont de vous. Et si cela peut vous aider à aller mieux, notez-les pour les relire lorsque votre complexe refait surface.

Et si le mal est plus profond ?
L’aide d’un professionnel peut être utile. Il vous proposera de remonter le cours du temps. Un complexe ne naît jamais seul. Une remarque, une moquerie qu’on a reçue enfant ou dans cette délicate période qu’est l’adolescence, peuvent avoir biaisé le regard et l’estime que l’on pouvait se porter.

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles – Décembre 2007 à Février 2008

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