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Une famille pour s’enraciner

Florence a connu plus qu’à son tour le défilé des cartons de déménagements. Pas toujours facile de «repousser» des racines, qui plus est lorsqu’on est solo. Raison pour laquelle elle a pour principe de développer une amitié avec une famille en particulier là où le vent la pousse.

«Je ne suis pas du genre à n’être bien qu’entre célibataires», lance florence en guise de présentation. À trente-cinq ans, vivant seule et loin de sa famille, cette infirmière a déjà été déracinée plusieurs fois par son travail. Les changements et les périodes d’adaptation, elle connaît.

Intégration originale
Elle a même développé une façon assez originale de s’intégrer là où elle vit : dans chaque endroit où elle a élu domicile, florence a développé une relation privilégiée avec une famille en particulier, une sorte de partenariat dans lequel chaque parti
est gagnant. florence apprécie énormément la compagnie des enfants et elle propose donc à la famille en question de faire office de baby-sitter : «Chacun y trouve son compte : alors que le couple avec plusieurs enfants a particulièrement besoin de se retrouver pour respirer un peu, moi, j’ai du temps à donner et un cercle de personnes se construit tout naturellement autour de moi».
–CREDIT–
Bon dimanche
Le contact rapproché avec une famille lui a d’ailleurs permis d’entrer en relation avec d’autres familles de son Église, alors qu’au départ, la situation paraissait
compromise. Les «bon dimanche !» lancés par des familles pleines de projets étant devenus une habitude, Florence a été découragée de retourner au culte dominical. «Je ne suis pas de celles qui s’imposent ou qui ont besoin de beaucoup de gens autour d’elles mais là, devant toutes ces personnes menant leurs vies de leurs côtés, j’étais plus déprimée après le culte qu’avant».

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Se bouger
C’est vrai, le quotidien de florence a ses hauts et ses bas : «Le plus difficile, lorsqu’on vit seule, c’est de se bouger ! La responsabilité des initiatives n’est pas partagée, comme dans un couple, alors il est vrai que l’on ne peut souvent compter que sur soi pour faire changer les choses», explique-t-elle. Sa philosophie,
c’est de tirer le meilleur parti de sa situation : «qu’on soit en couple ou célibataire,
il y a la possibilité d’être heureux et j’ai côtoyé assez de couples en difficulté
pour savoir que ce n’est pas la voie idéale non plus. Chaque situation a ses luttes».
pragmatique, elle a développé quelques petits trucs pour vivre mieux : prendre
l’initiative des contacts, proposer son aide, apprendre à gérer les moments de solitude, s’investir dans son travail.

Le temps de Dieu
Aujourd’hui, si florence aspire à rencontrer un homme avec qui partager sa vie,
elle ne vit pas constamment dans cette attente. «Je sais que si je m’étais mariée,
il y a quelques années, j’aurais couru à la catastrophe : entre-temps, le Seigneur
a travaillé à ma guérison intérieure et j’ai pu régler pas mal de problèmes qui
auraient certainement envenimé les choses dans un mariage».

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles – Décembre 2007 à Février 2008

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