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Confessions d’une bavarde

C’était il n’y a pas si longtemps. Quelqu’un m’a présenté à quelqu’un d’autre en disant: «Sandrine, c’est une bavarde!».
Sandrine Roulet

Style: «Attention, terrain miné, ne sortez pas sans vos pamires. Surtout, ne lui posez aucune question. Elle risquerait de branchez son «auto-parleur» intégré et vous ne pourriez plus l’arrêter». Bavarde, c’est un qualificatif que je connais depuis l’enfance! Dans mon souvenir, c’est la maîtresse qui l’écrivait dans mon bulletin scolaire.

–CREDIT–

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Toutefois, son commentaire était accompagné de «résultats satisfaisants» et «fillette agréable avec ses camarades». Et puis, j’étais à coup sûr la plus bavarde de ma fratrie: au retour de colonies, je ne pouvais m’empêcher de raconter à mes parents mon séjour par le menu! Ils m’écoutaient avec bienveillance… Je crois bien que déjà à cet âge-là, j’avais compris que la parole sert à entrer en contact avec les autres. Partager se qu’on vit, ce qu’on pense, c’est rejoindre ce que vit, ce que pense l’autre…c’est jeter un pont! Si être bavarde, c’est chercher cette rencontre, cette compréhension mutuelle, qui bientôt devient amitié, alors je veux bien être cette bavarde-là. Mais le revers de la médaille, c’est qu’à multiplier les paroles, on multiplie aussi les occasions de dire une bêtise: Confier à quelqu’un quelque chose qu’on aurait pas dû. Prononcer des paroles qui dépassent notre pensée. Tomber dans le jugement ou la critique. Blesser sans le vouloir etc. Alors avant de bavarder à tors et à travers, je m’évertue à mettre en pratique cette maxime de la sagesse populaire: tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler! Et surtout, d’être une bavarde qui sait aussi ouvrir ses oreilles pour écouter! ❤

Par Sandrine Roulet

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