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Jardiner, bon pour l’âme

© Alliance Presse
L’an dernier, mes débuts laborieux en jardinage ont attiré davantage que les sarcasmes de ma voisine retraité. D’une façon inattendue, Dieu a profité de ces dix mètres carrés de terre pour remuer la mienne et y semer sa Parole
Rébecca Reymond

S’il y a un loisir que j’avais classé dans les «trucs à faire quand je ne saurai vraiment plus quoi faire», c’est bien le jardinage. Et me voici, à vingt-huit ans seulement, mes plants de poireau à la main, à faire un pas en arrière pour évaluer l’alignement de ces jeunes pousses. Pleine d’ambition pour cette année, j’ai même acheté une petite serre en plastique, pour protéger mes salades du gel.

L’enseignement des mauvaises herbes
C’était au mois de juillet. En rentrant des vacances, je passe au jardin couper un peu de ciboulette pour une salade. Arg ! Toute cette mauvaise herbe, apparue en même pas deux semaines, comment est-ce possible ? Toute en sueur, alors que j’arrache les dernières orties, je me souviens de ma Bible, restée sur la table de nuit pendant dix jours, elle aussi. D’accord, Seigneur, dès que j’ai fini ici, je passe au désherbage de mon âme, qui doit être elle aussi dans un état bien sauvage !

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Porter du fruit quand la saison est venue
Début août : c’est le moment de récolter ! Salade, oignons, poireaux : chaque légume a tellement de saveur, c’est un régal. La récompense d’une année de travail, aussi ! Transportant une caisse pleine de pommes de terre, je repense aux douze patates que j’avais plantées ce printemps. Les voici transformées en quinze kilos ! Mmh, c’est vrai Seigneur, je crois aussi qu’entre tes mains, nos petits talents et nos actions toutes simples peuvent porter beaucoup de fruits.

Ma voisine, cette retraitée
Ce qui est bien, lorsqu’on habite à la campagne, c’est qu’il y a toujours une voisine pour donner des conseils de jardinage. L’an dernier, me voyant déballer mon plantoir tout neuf, elle n’avait pas pu s’empêcher de me mettre en garde contre le gel, les limaces, les mauvaises herbes et j’en passe. Cette année, j’ai mis ses conseils en pratique : attendre avril pour commencer, désherber fidèlement, protéger les lignes fraîchement semées des oiseaux. Mais pourquoi faut-il toujours essayer d’abord les choses par soi-même ? L’humilité devrait nous frapper, parfois, lorsque l’on débute dans une nouvelle activité.
Ô Dieu, si je pouvais écouter au moins les conseils de mes «voisines retraitées» de la foi, reconnaître que la vie chrétienne est comme un jardin et qu’il y existe des règles qui mènent à la paix ! ❤

Rébecca Reymond

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