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Comment aider un enfant à gérer sa colère?

La colère fait partie du quotidien des familles. Elle peut s’exprimer de toutes sortes de manières et peut même parfois être difficile à identifier: du petit enfant qui prend conscience qu’il n’est pas le centre du monde à l’adolescent qui ne veut plus parler à ses parents et leur fait même la tête. Voici trois pistes d’action

1) Donner l’exemple
C’est dans la famille que l’enfant apprend les fonctionnements de base qui lui permettront de gérer ses émotions de manière mature à l’âge adulte. Comment les parents gèrent-ils leur propre colère? L’expriment-ils de manière saine? Sont-ils fréquemment débordés par elle? Savent-ils la détecter, l’anticiper? Si les parents luttent dans ces domaines, le premier pas est de travailler sur eux-mêmes.
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«Mon fils, ton comportement m’irrite profondément! Va dans ta chambre quelques minutes. De mon côté, je vais me calmer et te rejoindre dans un moment pour qu’on en discute». Une réponse de ce type évite de dire des paroles ou de commettre des actes qu’on pourrait regretter. Elle pose également un modèle pour l’enfant: on n’a pas à être soi-même la victime de sa colère et les autres non plus.

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2) Comprendre l’origine et donner

un cadre
Les enfants se mettent en colère par frustration. Ils découvrent que la satisfaction de leurs besoins et désirs peut être différée et même refusée, qu’ils doivent obéir même s’ils n’en ont pas envie et qu’eux-mêmes n’arrivent pas à faire certaines choses. Il y a une forme de mort progressive de l’égocentrisme qui doit céder la place à la coopération et à l’altruisme. Le rôle des parents est de donner un cadre à cette colère en ne la laissant pas s’exprimer de manière destructive.

Lorsque la colère de l’enfant provient d’une injustice, d’une agression ou d’une menace, c’est un réflexe de défense que le parent doit accueillir et valider. Dans ces situations, il est important d’écouter l’enfant et de l’aider à mettre des mots sur ce qu’il ressent.

Ross Campbell va même jusqu’à affirmer que le sentiment de ne pas être aimé est la source principale de la colère chez les jeunes aujourd’hui. Là, il faut aller à la racine et passer du temps avec son enfant.

3) Réagir tôt
Dès les premiers signes de colère exprimés (ce peut être par un repli sur soi, le mutisme, l’automutilation, à l’extrême), essayons de reconnaître les sentiments de l’enfant et de l’aider à mettre des mots dessus: «Que se passe-t-il? Comment puis-je t’aider?». Si la crise est violente, il faut protéger l’enfant de lui-même et protéger les autres, en lui disant: «Je suis prêt à t’écouter mais pas dans ces conditions. Tu ne peux pas agresser ainsi les autres». Nous pouvons l’isoler pour un temps (les psychologues conseillent une minute par année d’âge), afin qu’il se reprenne. Si la crise de colère se produit dans un lieu public, il est important de ne pas réagir en fonction du regard ou de la pression des autres. On peut emmener l’enfant dans un coin plus calme et le reprendre sur son attitude.

Dans ce domaine également, nous ne pouvons pas, en tant que parents, faire l’impasse sur la prière, pour et avec nos enfants.

Guy et Joëlle Zeller

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles 3-10 – Septembre-Novembre

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