Confessions…
«Venir boire un café chez toi demain? Impossible… Et écoute, franchement, avant le mois prochain, je ne sais pas trop quand je pourrai caser ça! Tu comprends, entre les enfants, le boulot, l’organisation de la fête des 40 ans de mon mari, la louange, le fitness, la supervision du chantier de notre maison qui a démarré, je n’ai pas trop le temps de me poser quelque part!»
En disant cela à ma voisine, hier, je me suis surprise à ne même pas être désolée. J’aime vivre l’agenda serré et je dois avouer que le fait que ça se sache ne me laisse pas totalement indifférente. Quoi de pire pour l’ego qu’une semaine sans rendez-vous hyperimportants, sans délais et sans soirée select?
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Cela m’est arrivé, pourtant, lorsque le mariage, couplé au déménagement, a rimé avec déracinement profond et temps à revendre. Mais cela ne m’a pas plu du tout, d’être «sous-active». Tout ce temps pour rêver, prier, penser, vivre tranquillement, dormir. Tout ce temps perdu, à mon goût! C’est que chez moi, le temps libre pousse à l’introspection et les plages vides font ressurgir les vraies questions. Et c’est si désagréable! A l’époque, il ne m’a fallu que quelques mois pour me ruer sur toutes sortes d’activités plus intéressantes et utiles les unes que les autres. Et c’est fou le nombre de «bons plans» que le Seigneur avait prévus pour moi!
Etrangement, en me levant ce matin, j’avais juste envie d’aller boire un café chez ma voisine.
Doryane Cembrec
