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Un amour inconditionnel pour ses enfants

© Alliance Presse
Aimer est un verbe qui ne présente pas de difficultés à l’écrit, il n’en va cependant pas de même pour le conjuguer au quotidien! Certaines personnes de notre entourage sont plus faciles à aimer que d’autres, y compris parfois nos enfants. Alors, comment apprendre à aimer nos enfants d’une manière inconditionnelle?
Joëlle Zeller

Aimer pour ce qu’il est, pas pour ce qu’il fait
Avant toutes choses, il est indispensable de nous poser la question: pourquoi devons-nous aimer nos enfants inconditionnellement? Dieu a choisi que les hommes viendraient au monde sous la forme de bébés. C’est la période où, dans de bonnes conditions, nous lui disons qu’il est le plus beau, que nous l’aimons, que nous sommes fiers de lui. Pourtant, il ne produit rien. Nous l’aimons pour qui il est.

Combien ont lutté et luttent encore contre cette sensation qu’ils ne sont aimés que lorsqu’ils font quelque chose! C’est dans les premières années de notre vie que cela se joue. Et un enfant doit apprendre très vite qu’il est aimé de manière inconditionnelle: c’est un fondement essentiel pour bâtir son estime de soi.

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Enfoncer le clou jusqu’à ce que ça rentre
Voici un exemple. Nous avons accueilli un fils âgé d’une année, par le biais de l’adoption. Il a commencé à explorer le monde et nous avons donc dû lui dire non. A chaque fois, je le voyais se décomposer et je lui ai posé cette question: «Sais-tu que je t’aime même quand je te dis non?». Sa réponse fut immédiate: «Non!». Je me suis dit: «Ce fondement de l’amour inconditionnel n’est pas posé, que faire?». Alors, pendant des mois, je lui ai dit: «Regarde-moi dans les yeux, je t’aime et mon amour ne dépend pas de ton obéissance». Jusqu’au jour où, alors que je commençais ma déclaration, il m’a interrompu: «Oui, je sais, tu m’aimes!». Parfois, nous sommes tellement obnubilés par un défaut que nous ne voyons plus rien de positif. Pour l’éviter, nous prenons régulièrement des temps en famille pour nous dire et écrire nos qualités.

Commencer par se changer soi-même
Lorsque notre enfant devient plus difficile à aimer, nous avons deux choix. Le premier c’est d’axer toute notre démarche sur un comportement à changer chez l’autre, avec des clichés du style: «C’est de sa faute, il a hérité ça de ta famille, il faut que ça change». L’autre option, plus exigeante mais plus enrichissante, est d’abord de nous poser la question: pourquoi son comportement provoque-t-il en moi une telle réaction?

Les enfants sont de magnifiques miroirs. A plusieurs reprises, des parents (c’est aussi mon cas) ont profité de cette occasion pour travailler sur eux-mêmes. Et le fait qu’eux aient entrepris une démarche, sans même en parler à leur enfant, a produit des changements dans la dynamique familiale.

Joëlle Zeller


Accepter notre enfant tel qu’il est, cela commence par…

Au niveau personnel,

– s’assurer que notre réservoir affectif personnel est plein

– Veiller à être suffisamment reposé

– Avoir quelqu’un de confiance avec qui partager et prier

Au niveau de notre enfant:

– S’assurer que son réservoir affectif est plein

– Voir s’il ne cherche pas à nous communiquer un malaise qu’il vit dans la famille, à l’école ou avec les copains

– Se demander si ses besoins de base sont satisfaits quand il n’a pas faim, ni sommeil, ni froid, ni mal

La vie n’est pas un long fleuve tranquille, mais un chemin de croissance. Des oreilles et un cœur ouverts, une vie de prière renouvelée: voilà des valeurs sûres à utiliser en tout temps.

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