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Les conflits: mieux les comprendre pour mieux les régler

© Alliance Presse
Thierry Juvet, auteur de Les Conflits, une école de l'amour (éd. Emmaüs), distingue cinq types de conflits. Les distinguer permet de se poser les bonnes questions afin de trouver des solutions adaptées à la situation donnée.
Sandrine Roulet

Les conflits factuels
Ils proviennent d’une interprétation ou d’une évaluation différente d’un même fait ou peuvent résulter d’un manque d’information. Un patron, par exemple, a refusé d’accéder à la demande de ses employés d’acheter une machine à café. Dans sa tête, il imaginait la machine à capsules, qu’il estimait trop coûteuse. Or ses collègues désiraient une machine où l’on met le café en grains. Il aurait suffi de mettre les choses au point des deux côtés pour qu’on n’en arrive pas à un conflit…

Les conflits d’intérêts
Les intérêts des deux parties sont divergents: intérêts financiers, matériels, de procédure ou psychologiques. Une femme seule et calme d’un côté, une famille avec de nombreux animaux de l’autre. S’ils sont voisins, comment pourront-ils s’entendre? Les intérêts divergent entre besoin de tranquillité et liberté d’élever des animaux. Une discussion franche avec la volonté de comprendre les désirs d’autrui peut amener à une réconciliation, mais si cela ne suffit pas, il faut peut-être songer à mettre une clôture anti-bruit…

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Les conflits relationnels
Ces conflits sont particulièrement problématiques, parce qu’ils touchent à la personnalité des parties en conflit. Les émotions et les stéréotypes négatifs entrent en jeu. Parfois, c’est simplement le besoin de reconnaissance, de politesse ou d’excuses qui génère le conflit. Cela peut être le cas lorsqu’une personne a eu sans le vouloir une parole blessante envers son amie. La personne lésée espérera des excuses, alors que l’autre n’aura pas forcément pris conscience de la portée de ses mots. Si les choses ne sont pas mises à plat, la situation risque de dégénérer en conflit.

Les conflits structurels
Ils proviennent de structures mal définies, de responsabilités qui ne sont pas clairement attribuées ou encore de ressources qui ne sont pas affectées. Par exemple, une dissension pourra apparaître dans une Eglise si les dirigeants ont certaines attentes sur le pasteur qui, lui, n’a pas été mis au clair sur un cahier des charges précis et sur sa marge d’autonomie.

Les conflits de valeurs
Dans cette sorte de conflits, ce sont les idées, croyances et représentations du monde différentes qui s’entrechoquent. Ces conflits concernent aussi les divergences de points de vue en matière de théologie.

Sandrine Roulet

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