Coin des Lectrices
Aïe, aïe, aïe… Quand je lis votre article, si je le comprends bien, les causes fréquentes de nos souffrances sont liées à ce que nous faisons mal (désobéir, ne pas bien appliquer la Parole de Dieu) ou à ce dont nous manquons (connaissances, humilité, compassion). Les maladies qui nous touchent seraient donc régulièrement envoyées par Dieu pour des changements en nous? Quelle torture alors pour l’esprit du chrétien, qui, si une maladie survient, se demandera ce qu’il a pu faire faux ou mal compris? Et cette paroissienne exemplaire, qu’a-t-elle fait de moins bien que moi pour mériter ce cancer? Quelle image de Dieu en découle? Peur, suspicion, culpabilité…
Ne sommes-nous pas soumis, croyants comme non-croyants, aux lois de notre monde et à un corps mortel? «Le soleil se lève, la pluie tombe, sur les bons comme sur les méchants», dit la Bible. Dieu nous dit aussi que «le malheur atteint souvent le juste». Si je ne suis pas épargné en tant que croyant, ma force dans la souffrance est la présence du Dieu d’Amour à mes côtés, et son aide pour donner du sens à ce que je traverse, c’est-à-dire à en faire quelque chose d’enrichissant, comme le suggère votre article.
Aller plus loin dans l’interprétation de la souffrance requiert beaucoup de sagesse et de discernement et devrait être réservé à des situations précises où Dieu révèle quelque chose. Sinon, nous risquons de vivre dans la crainte et l’introspection continuelle et d’oublier l’essentiel: la grâce infinie du Dieu d’Amour.
Aline Fuehrer
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Article tiré du numéro SpirituElles 2/14 Juin-Août 2014
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