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Epanouies au service des autres

Portraits de trois femmes épanouies au service des autres
Réussir à la fois à aimer Dieu, servir son prochain et s’épanouir soi-même: une gageure? Pas forcément. Trois femmes lèvent le voile sur leurs vies.
Nathania Clark

Audrey, Formatrice en français langue d’intégration (FLI)

Audrey, 
Formatrice en français langue d’intégration (FLI)

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Chrétienne, Audrey a toujours pensé qu’elle devait faire son travail comme si c’était pour Dieu (Mat. 25, 40). Même s’il s’agissait de se lever à quatre heures du matin; même si elle ne le trouvait pas forcément très enrichissant; et même si elle ne se sentait pas forcément à sa place. Pour aller servir dans une joie totale, il lui a fallu attendre des années. Grâce à une personne de son réseau d’amis qui a pensé à elle en rapport avec l’alphabétisation pour adultes, Audrey a découvert ceux qu’elle ne connaissait pas forcément: les émigrés.

Ce travail lui correspond complètement.

Audrey a appris sur le tas à être une formatrice plus efficiente. Et malgré ses 47 ans, elle a repris deux années d’études et préparé un master. Le défi était de taille, mais elle restait motivée. Cette formation l’a fait grandir. Aussi, équipée comme elle le voulait, elle n’a pu que mieux accomplir la mission formidable qui lui était confiée.

Aujourd’hui encore elle a dans son cœur un bonheur immense. Dispenser des cours de français à des adultes qui ont souffert ou sont encore pénalisés de ne savoir ni lire ni écrire la comble.

Les années passent. Se sentir utile, à sa place, la nourrit, l’épanouit. Ce travail lui correspond complètement. Elle est profondément honorée de faire partie des maillons qui permettent à ces personnes d’améliorer leur quotidien en France. (Audrey Teinturier)

Que ferait Jésus à ma place?

Christel, Bénévole à la Croix Rouge

En avril 2016, ayant quitté son emploi, Christel décide de s’engager bénévolement auprès de la Croix Rouge (Belgique). Ses tâches comprennent l’accueil téléphonique, la prise de demandes de missions et l’accueil des personnes qui viennent louer ou rapporter du matériel.

Avec le temps, elle a pu tisser des liens plus étroits avec deux ou trois personnes. Les gens découvrent qui elle est vraiment à travers les épreuves de la vie. Elle reste aussi à l’écoute de ses collègues et essaie de prendre de leurs nouvelles durant la période de confinement. D’ailleurs, suite à un appel de sa part, son partenaire de permanence lui téléphone, tout ému de constater qu’elle se soucie de lui. C’est l’occasion pour elle de partager avec lui le Ps. 91 en lui disant de simplement remplacer le terme «peste» par «coronavirus». Elle est encouragée de voir que son cœur a été touché.

C’est un travail de longue haleine où chaque attitude est observée. Elle se rappelle souvent cette phrase: «Que ferait Jésus à ma place?». Cela l’aide à prendre les bonnes décisions, à avoir une attitude plus juste.

Peu de temps après avoir quitté son travail, Dieu a pourvu à un nouvel emploi très proche de son domicile. Comme c’est un poste à mi-temps, elle s’est réjouie de pouvoir continuer son activité avec la Croix Rouge. (Geneviève Radloff)

Isabelle, Assistante à l’intégration

Isabelle, 
Assistante à l’intégration

Isabelle, 53 ans, a élevé et scolarisé ses enfants alors que toute la famille vivait en Chine et au Tibet. Depuis un peu plus d’une année, elle travaille comme assistante à l’intégration dans une école du canton de Vaud (Suisse), un engagement qui lui tient particulièrement à cœur.

«En ce moment, j’aide tous les jours un garçon de 13 ans en français et en maths», explique-t-elle. «Mon rôle consiste à l’encourager à se concentrer sur son travail, lui donner des tâches atteignables et lui fournir des explications complémentaires.» Elle assiste aussi un petit étranger qui n’a pas encore un niveau de français suffisant pour comprendre ce qui lui est demandé.

Quand on l’interroge sur ce qui la motive, Isabelle s’exclame avec chaleur: «J’aime aider en règle générale et c’est pour moi un privilège inestimable de pouvoir valoriser ceux qui peinent à l’école.» Elle ajoute: «Travailler un à un me plaît beaucoup car j’apprends à connaître l’enfant et à l’aimer pour qui il est.» La foi d’Isabelle y est pour beaucoup. Et si le contexte scolaire ne l’autorise pas à partager sa foi, elle peut néanmoins puiser ses ressources dans sa relation avec Dieu.

Dans son travail auprès des enfants, Isabelle donne, mais elle reçoit aussi en retour: «J’ai eu le privilège d’assister un adolescent handicapé physique.» Elle relève sa force de vivre et sa capacité à demander de l’aide tout en faisant tout son possible pour agir seul. Elle résume: «Son regard positif sur l’avenir et sa demande de plans d’action pour la suite m’ont vraiment interpellée.» (Nathania Clark)

C’est un privilège inestimable de pouvoir valoriser ceux qui peinent à l’école.

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