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Noël: j’adapte mes attentes à la réalité

© Istockphoto
Qui dit attentes élevées dit aussi possibles déceptions à l’horizon. C’est particulièrement vrai durant les fêtes. Choisissons d’aborder autrement cette période!
Geneviève Radloff

Noël devrait être un temps de joie et de paix. Mais pour nombre d’entre nous, il s’agit d’une période de stress, souvent remplie de souffrances et de souvenirs pénibles. Le deuil ou des relations brisées au sein de notre famille peuvent nous empêcher d’envisager les fêtes avec sérénité.

Pourtant, même dans la souffrance, Noël fournit l’occasion de reconnaître l’espérance que Christ nous apporte par sa naissance. Le meilleur espoir que nous ayons dans un monde assombri par le mal, c’est justement ce que nous fêtons à Noël: la naissance d’un Sauveur, l’accomplissement de la promesse de Dieu de rendre toutes choses nouvelles.

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Notre déception lors des fêtes vient souvent du fait que nos attentes ne sont pas réalistes, car rappelons-le, la fête idéale n’existe pas. Tant de facteurs peuvent contribuer au désastre, en dépit des meilleurs préparatifs et de superbes intentions…

Quelle attitude choisir?

Bien entendu, nous savons que Jésus dit que pour le suivre, il faut se charger de sa croix. Mais envisage-t-on que cette croix pourrait ne pas être l’emploi peu gratifiant, la maladie chronique ou la belle-famille ennuyeuse mais bien plutôt notre attitude face à ces difficultés-là?

Oui, mourir quotidiennement à la critique, au ressentiment, ou à l’anxiété: voilà qui n’est pas simple! Mais c’est ainsi que nous pouvons ressembler à Jésus et vivre dans sa présence. Il nous offre sa paix, sa puissance et une nouvelle perspective sur nos difficultés. Il nous rend capables d’exprimer un chant nouveau.

A la veille des fêtes, examinons notre attitude. Une attitude positive et saine nous libère de tout ce qui est négatif et nous donne de l’énergie pour profiter du moment.

Nos attentes ne seront pas déçues si nous ne cherchons pas nos propres intérêts.

Que puis-je maîtriser?

Que l’on soit la maîtresse de maison ou l’invitée, il est normal de vouloir contrôler la situation. Mais est-on prête à voir ce désir frustré et à potentiellement vivre des déceptions importantes? Car au final, le seul facteur que nous puissions contrôler véritablement, c’est la manifestation de la maîtrise de soi – un fruit de l’Esprit – dans nos comportements et nos attitudes. Il nous faut apprendre à faire confiance à Dieu dans notre quotidien, ainsi que dans nos relations. Dieu nous connaît, il prend soin de nous et il a son plan.

Puisque le but de notre vie est de plaire à Dieu (2 Cor. 5, 9), nous devons apprendre à regarder la vie dans sa perspective. Et s’il voulait se servir de circonstances difficiles pour démontrer son caractère à un monde en péril? Laissons-le décider ce qui est le meilleur pour tout le monde. C’est libérateur!

Et si je transformais ma solitude?

La version du premier Noël que présentent les chansons et les crèches douillettes ne correspond pas à la réalité. Les personnages principaux étaient pauvres, en fuite ; le peuple souffrait d’oppression ; l’ambiance du moment aurait été décrite comme triste, voire désespérée…

Non, l’Avent n’est pas une saison qui exclut ceux qui souffrent. Mais alors même que nous nous sentons peut-être seule ou triste, voire vulnérable, nous pouvons choisir de nous ouvrir à d’autres qui souffrent. Plutôt que de couper tout contact, de refuser toute ouverture aux autres ou d’attendre que l’on vienne vers nous, faisons le premier pas.

Et surtout si nous avons perdu une amitié ou un être cher cette année, nous pouvons être une amie pour quelqu’un d’autre. En effet, qui peut mieux comprendre une personne souffrante que celle qui a elle-même souffert?

Concernant les tensions familiales…

Les conflits parents/enfants sont particulièrement pénibles lors des fêtes. Dieu connaît cette douleur car lui aussi a des enfants rebelles! Et pourtant, il est toujours à notre écoute, prêt à pardonner et à nous reprendre. Il nous apprend à ne jamais perdre espoir ou à abandonner. Son plan est plus grand que tout ce que nous pouvons imaginer.

Peut-être y a-t-il un parent avec qui vous souhaitez vous réconcilier, mais le chemin n’est pas encore ouvert. Le pardon est toujours possible, car c’est un acte entre nous et Dieu. Il n’est pas nécessaire d’attendre que l’autre demande notre pardon. C’est nous qui choisissons de ne pas être amère ou rancunière.

Cette année, nos attentes ne seront pas déçues si nous ne cherchons pas à recevoir. Posons-nous ces questions: Qui puis-je aimer? Qui est délaissé? Même dans la solitude nous pouvons tendre la main pour communiquer l’amour du Christ. Il s’est approché de nous pour que nous puissions aller vers les autres. Voilà le vrai message de Noël.

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