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Décembre: un mois de festivités

© Istockphoto
Au rendez-vous des fêtes de fin d’année, il n’y a pas que Noël et le Nouvel an! Coup de projecteur sur trois autres traditions européennes qui se déroulent au mois de décembre.

La Saint-Nicolas

En Europe du Nord et de l’Est, la Saint-Nicolas est célébrée le 6 décembre. Cette fête a longtemps été plus importante que Noël. Saint Nicolas (le saint patron aux airs de Père Noël) fait référence à un évêque en Lycie (Turquie) qui vivait au troisième siècle, et qui était réputé pour sa charité. La légende dit qu’il aurait ressuscité trois enfants tués par un boucher mal attentionné.
En 1477, en Lorraine française, René II place son armée sous la protection du Saint lors d’un combat. La victoire acquise, Saint Nicolas devient à jamais saint patron de la Lorraine. C’est sa mort, le 6 décembre, qui est célébrée en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas, et dans les pays de l’Est comme la Russie, la Hongrie ou encore la Pologne.
Le soir du 5 décembre, avant d’aller se coucher, les enfants placent leurs souliers devant la cheminée et y accrochent une grande chaussette afin que Saint Nicolas y dépose des cadeaux. Ils lui préparent un verre de vin chaud ou de lait et du sucre et des carottes pour sa mule.

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La fête des lumières lyonnaise

Cette fête lyonnaise qui dure quatre jours est connue dans le monde entier et attire chaque année plus d’un million de touristes. En septembre 1852, une statue de la vierge Marie devait être inaugurée au sommet de la colline de Fourvière. En raison d’intempéries, cette célébration a été repoussée au 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception selon les dogmes catholiques. Le jour venu, la pluie était encore au rendez-vous et les feux d’artifice ont été annulés. En fin de journée, la pluie s’est dissipée et les Lyonnais ont spontanément illuminé la ville avec des bougies. Désormais, chaque année, les Lyonnais sont invités à placer des lumignons sur les rebords de leurs fenêtres.
C’est en 1989 que l’événement prend de l’ampleur et que les sites patrimoniaux sont mis en lumière. Chaque année, la technologie et les jeux de lumière sont plus impressionnants que l’année passée. Si l’on supporte les bains de foule, c’est un événement à ne pas manquer.

La fête des lumières juive

Au mois de décembre, les Juifs en France, en Suisse et dans le monde entier célèbrent Hanukkah. Cet événement commémore la reconquête militaire du temple de Jérusalem en l’an 164 avant JC. Lorsque les soldats juifs ont voulu purifier le temple et allumer la menorah (le chandelier à sept branches), ils ne trouvaient sur place qu’une seule fiole d’huile, une quantité bien insuffisante. Mais par miracle, la lampe est restée allumée pendant huit jours. C’est la raison pour laquelle on célèbre Hanukkah pendant huit jours. Chaque soir de Hanukkah, on allume une des branches de la hanoukkia, le chandelier à neuf branches placé sur le bord de la fenêtre (la neuvième branche servant à allumer les huit autres).
La date de Hanukkah change chaque année. Elle est dictée par le calendrier juif qui se base sur la lune. En 2021, elle se termine le 6 décembre.
Cette fête, tout comme Noël, symbolise la victoire de la lumière sur l’obscurité. De la même façon, elle rassemble les familles autour de repas festifs et de cadeaux (des toupies et des pièces de monnaie, traditionnellement).

Noël

Pas d’introduction nécessaire! Même si la date de naissance réelle de Jésus ne nous est pas connue, la société chrétienne du 4e siècle a choisi le 25 décembre (sauf la Russie qui fête le 7 janvier selon le calendrier julien) pour se souvenir de ce beau cadeau de Dieu. Toutefois, depuis la nuit des temps, un débat subsiste: les chrétiens devraient-ils célébrer la naissance de Jésus à une date historiquement dédiée aux célébrations païennes du solstice d’hiver?
Aujourd’hui, dans nos sociétés, les enfants qui connaissent la signification chrétienne de Noël sont de plus en plus rares. A la question: «qu’est-ce que Noël?», la plupart répond: les cadeaux, le sapin, le Père Noël.
Et quid du débat sur la présence d’un arbre de Noël dans les Eglises! En effet, les Celtes célébraient le rite païen du solstice en parant des sapins de fruits, de fleurs et de blé. Il est intéressant de noter qu’en Italie, les évangéliques ne s’offrent pas de cadeaux. Une façon pour eux de se distancer de ce doux mélange de traditions et de célébrer la nativité.

Si ces questions sont légitimes (et surtout personnelles), n’oublions pas que Noël est avant tout l’occasion pour nous de faire briller la vraie lumière autour de nous. Dans une saison typiquement reconnue comme génératrice d’angoisses, de dépressions, de suicides et de conflits familiaux, nous pouvons être source d’espoir, de joie et de réconfort.

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