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Le véganisme, un mode de vie biblique?

Le véganisme, qui renonce à l’utilisation ou la consommation de tout produit animal, ne cesse de gagner en popularité. Qui n’a pas remarqué l’offre grandissante de produits végans dans les magasins et les restaurants? Cette tendance existait-elle à l’époque de la Bible?
Charlotte Moulin

On pourrait dire que la seule période biblique lors de laquelle l’humanité était végan, c’est bien celle du jardin d’Eden. «Dieu dit: Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence […] et tout arbre ayant en lui du fruit et portant de la semence: ce sera votre nourriture» (Genèse 1,29). Adam et Eve mangeaient des fruits et des légumes et cohabitaient avec les animaux. Ce n’est qu’après le premier péché que Dieu lui-même tue un animal pour les en vêtir.
Le véganisme est aujourd’hui une tendance lourde. Ces quatre dernières années, le nombre de végans en Europe a doublé pour s’établir à 3,2% de la population. Et si l’on y ajoute les végétariens, les flexitariens et les pescétariens, on atteint les 31%!

La cruauté animale condamnée

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Dans le chapitre 12 des Proverbes, entre autres, on lit que «le juste prend soin de son bétail». Et le podcast Que dit la Bible au sujet du véganisme? (Le Bon Combat, 2018) de préciser: «Les chrétiens végans dénoncent, à raison, la cruauté honteuse impliquée dans l’abattage des animaux. On ne veut pas savoir ce qui se passe dans les élevages et les abattoirs industriels. Pourtant, peu ignorent les conditions ignobles dans lesquelles vivent et meurent les animaux que nous mangeons». Le véganisme ne participe pas à cette souffrance.
C’est d’ailleurs, chez les célébrités, la raison la plus couramment citée pour expliquer leur choix de véganisme. L’actrice Natalie Portman est végétarienne depuis l’enfance et végane depuis l’âge adulte ; la souffrance infligée aux vaches qui sont séparées de leurs veaux immédiatement après leur naissance pour pouvoir produire du lait destiné à la consommation humaine lui semble trop cruelle.

Une motivation écologique

Dans la démarche végétarienne et végétalienne, il existe une réelle volonté d’épargner les animaux et la nature. L’agriculture animale industrielle pose de réels problèmes écologiques. Elle représente la première cause d’émission de CO2, devant les émissions causées par les transports! Une étude britannique a indiqué que si la planète entière adoptait majoritairement un régime végétarien, on réduirait de plus de 20% la totalité des émissions de CO2 toutes sources confondues. Pour Greta Thunberg, la jeune activiste de 18 ans, devenir végan était une étape obligatoire dans son cheminement pour réduire son empreinte carbone.

Un régime qui peut être bénéfique

Devenir végétarien ou végan présente des risques de carences nutritives si l’on ne veille pas à compléter l’apport de protéines, fer, calcium, zinc et vitamines D et B12, entre autres. Tout comme des avantages pour la santé. Une étude de 2019 par Oxford Academic a démontré qu’un régime sans viande réduit le risque de maladies et de cancers. Il faut dire que la plupart des viandes et des produits laitiers proposés dans la grande distribution contiennent hormones et antibiotiques. Venus Williams souffre d’une maladie auto-immune, le syndrome de Sjogren. Elle a adopté le régime végan il y a plus de dix ans pour cette raison-là. «Manger exclusivement des aliments à base de plantes me permet de contrôler les niveaux d’inflammation et cela a changé ma vie.»

Le véganisme, un luxe?

Pour de nombreuses personnes, adopter le régime végan et manger exclusivement bio, sans ajouts chimiques, est hors de portée, en raison du niveau de prix souvent bien plus élevé.

La Bible et le véganisme

Et dans la Bible? Cette dernière est pleine de versets qui reconnaissent la beauté de la création de Dieu. Dieu demande sans équivoque à Adam de prendre soin de son jardin (Genèse 2,15).

Alors qu’en penser? La Bible ne s’étend pas sur le sujet. Mais elle est claire sur une chose: ce sont nos motivations qui importent le plus dans nos choix alimentaires. Si elles sont claires devant Dieu, tout va bien. «Celui qui mange, c’est pour le Seigneur qu’il mange, car il rend grâces à Dieu ; celui qui ne mange pas, c’est pour le Seigneur qu’il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu […] Que celui qui mange ne méprise pas celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange» (Romains 14).

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