Portrait de Julie Villevet

Julie fréquente une Eglise évangélique depuis une vingtaine d’années, soit depuis sa naissance. La sortie de son livre, récemment publié aux éditions Amalthée, lui donne l’occasion de sortir de l’anonymat d’une communauté de plusieurs centaines de membres. C’est là que SpirituElles l’a rencontrée.
C’est l’année 2021 qui a été un comme un déclencheur dans sa vie: «Je prends la décision de sortir de ma zone de confort, moi qui déteste les changements. J’ai accepté d’être mise au défi. Je voulais arrêter de dire non à tout et j’ai ainsi indirectement ouvert la porte au plan de Dieu. Le manuscrit de mon premier roman Mon phare avait déjà été relu mais prenait la poussière dans mon ordinateur», confie-t-elle. Il était temps pour Julie de contacter des maisons d’édition. Le parcours ne fut pas de tout repos pour cette jeune femme, âgée alors de 19 ans, qui était étudiante en dernière année de gymnase (lycée en Suisse).
Elle décrit la période qui couvre la fin de l’année 2021 et s’étend jusqu’en juillet dernier comme «la saison des trop». Car, en parallèle aux nombreuses démarches administratives, elle se rend en cours et doit concevoir, réaliser, rendre et défendre son travail de maturité afin d’obtenir son diplôme de fin d’études.
«Nous sommes faites à l’image de Dieu, pas physiquement mais nous avons les mêmes aptitudes. Dieu a “travaillé” lorsqu’il a créé le monde. Je suis donc travailleuse et créatrice. Je ne sais pas où cela me mènera mais c’est gravé dans mon cœur», précise-t-elle.
Dieu a fait en sorte que chaque événement se passe au bon moment.
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«Un jour j’ai réalisé que derrière chacun des livres qui me passionnaient, il y avait quelqu’un qui les avait écrits et je me suis dit que c’était ce que je voulais faire. Je voulais que les lectrices et lecteurs trouvent autant de satisfaction à lire mes œuvres que j’ai pu en avoir à lire celles d’autres auteurs». Si cette réflexion est à l’origine de sa volonté d’écrire, sa motivation a depuis évolué: «J’écris souvent pour me vider la tête; écrire permet de rationaliser, de suivre une pensée unique, de laisser une trace. Ça m’aide dans mes phases de déprime, ça m’aide à retourner vers Dieu.»
Son premier roman est sorti au printemps 2022. «Dieu a fait en sorte que chaque événement se passe au bon moment. De nombreux proches avaient peur que je fasse un burn out tellement j’étais impliquée dans des choses différentes. Cette frénésie a été possible uniquement parce que j’ai laissé Dieu aux commandes», affirme Julie.
Se dédiant au monde du cinéma, elle a rejoint en septembre dernier l’Ecole suisse des Arts numériques à Nyon pour un cursus de trois ans.
La jeune fille est souvent en vadrouille entre Nyon et Lausanne, alors si vous la croisez, faites-lui signe, vous récolterez la grâce d’un magnifique sourire.
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Mon Phare, éd. Amalthée, Julie Villevet, 2022
Mia Charron est une jeune fille solitaire. Harcelée à l’école, elle se réfugie dans les histoires qu’elle se raconte. Le vieux phare abandonné, juché en haut d’une falaise est le théâtre principal de ses épopées imaginaires. Un endroit rien qu’à elle. Un jour, Mia trouve son terrain de jeu occupé par un curieux personnage… Cette rencontre est aux prémices d’un voyage extraordinaire, qui va changer sa façon de voir le monde.

Article tiré du numéro SpirituElles 4-2022 Hiver
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