«Fais toujours plus d’efforts!»
Aujourd’hui, nous parlons du dernier driver: «Fais des efforts». D’après les scientifiques Alexander Mescavage et Claudia Silver dans leur étude «Try Hard» and «Please Me» in psychological development, cette directive interne émergerait durant l’enfance. En particulier lorsque le contexte social renvoie l’idée que, pour se sentir en sécurité auprès de ses parents et leur faire plaisir, il est nécessaire de s’efforcer à bien faire les choses.
Programmées pour trimer?
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Une fois adulte, ce script interne peut persister. Il pousse certaines personnes à s’atteler à des projets difficiles et à éviter des échecs, ce qui les amène à débuter des tâches compliquées et à les abandonner avant leur aboutissement. Comme l’acharnement à fournir est plus important que le but, cela crée un manque de persévérance dans la réalisation de leurs idées, une procrastination des phases plus complexes, mais aussi à idéaliser les compétences d’autrui.
Ces personnes sont souvent contrariées parce qu’elles ne réussissent pas à atteindre l’objectif fixé ou de rencontrer des aspects dysfonctionnels dans leur vie. Les femmes vivant avec ce driver ont tendance à pédaler (parfois dans le vide) pour mettre en œuvre des desseins qui ne leur tiennent pas forcément à cœur. La croyance de ne pas faire assez pour satisfaire les autres est donc très ancrée chez elles et les poussent à donner leur maximum dans chaque activité entreprise. Il est donc compréhensible qu’il soit plus lourd pour elles d’achever – voire de commencer – certaines étapes.
Travaille plus intelligemment, pas plus péniblement
Quelle est donc la solution? Un premier pas serait de remplacer la croyance de devoir toujours faire au mieux par «Fais-le, simplement»: Dieu nous rappelle que seule sa grâce (le cadeau de la vie de Jésus et les capacités qu’il nous donne) nous suffit (2 Cor. 12, 9) et Jésus nous invite à échanger ce qui nous pèse avec son joug léger (Mat. 11, 30). Notre Dieu connaît donc l’énergie que nous perdons à vouloir tout faire par nous-mêmes et nous invite à aller chercher notre force auprès de lui. Nous n’avons pas à nous épuiser en essayant de faire de notre mieux, car Dieu sait de quoi nous sommes faites (Ps. 103, 14) et il désire nous offrir sa grâce. Nos actions peuvent porter des fruits même si nous n’avons pas donné le maximum, même si le travail nous a paru facile.
Si vous ressentez cette pression de toujours devoir vous investir à 100%, vous pouvez réfléchir aux valeurs qui sont importantes pour vous et à ce que Dieu vous a mis à cœur. Cela peut vous aider à savoir où donner votre énergie mais ensuite, avancez sur ce chemin avec simplicité et avec ce que vous avez à donner, même si c’est peu et imparfait. Ainsi, «Faites-le, simplement» et laissez-vous porter par votre Seigneur, qui est doux et humble de cœur (Mat. 11, 29).