Micro trottoir: Pourquoi êtes-vous célibataire?

Elodie, 28 ans
«Depuis petite, je rêve de me marier, de porter une grande robe de princesse. Je veux pouvoir construire une vie de famille et avoir un appui sur qui compter. J’ai envie de ressentir de l’amour, à travers le regard, les paroles ou les gestes de mon futur mari. Pour moi, le mariage est un acte puissant, une preuve d’amour sincère. Je ressens aussi de la pression de la part de la société et de la famille. On me dit: «Bientôt 30 ans et pas mariée. Il faut se dépêcher… Les grossesses peuvent être risquées.» J’ai peur de ne jamais rencontrer ma moitié. Le célibat devient pesant, surtout lorsque je vois beaucoup de mes proches en couple. Je reste active pour éviter de trop y penser. Le week-end, par exemple, j’essaie de sortir avec des amies ou ma famille pour me changer les idées.»
Tiavina, 33 ans
«Je n’ai rien à gagner dans le mariage. J’ai reçu des enseignements bibliques sur le sujet, mais je n’ai jamais été tentée par cette option. Le mariage civil n’est pas pensé pour apporter un équilibre dans le couple et l’enrichir. Statistiquement, il ne bénéficie pas aux femmes. Je suis très heureuse ainsi. J’ai un métier, des loisirs, des amis et une vie de famille. J’ai des relations assez épanouissantes et profondes pour ne pas ressentir le manque d’une personne. J’ai du soutien dans la santé comme dans la maladie, mais je suis indépendante. J’ai besoin des autres, mais pas d’un époux. J’ai soumis ma décision à Dieu et il m’a aidée à trouver de la clarté. Je suis en paix avec ce choix.»
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Germaine, 86 ans
«J’ai fait le choix d’être célibataire, mais ce fut un combat intérieur. Je devais donner un sens à ma vie autre que celui d’être mariée et avoir des enfants. J’ai sûrement été marqué par mon métier de travailleuse familiale, où j’ai pu ressentir la souffrance vécue par certaines mères de famille. Plusieurs fois, j’ai eu en pensée les versets «Va, quitte ton pays, ma grâce te suffit» (Genèse 12, 1 et 2 Corinthiens 12, 9). J’ai fait la sourde oreille, mais ces questionnements ont pris de plus en plus de place dans ma vie. J’étais habitée par une certaine peur, celle de l’inconnu, mais la prière me rendait la paix et ma relation avec Dieu devenait de plus en plus forte. Cette parole a doublé en intensité dans mes pensées. Alors, à l’âge de 26 ans, j’ai quitté mon compagnon pour entrer dans les ordres. Je n’ai jamais regretté ce choix.»
Maëlle, 34 ans
«J’ai eu la grâce d’épouser mon meilleur ami. Il est décédé 4 ans après notre mariage d’une tumeur cérébrale, me laissant avec une fille de six mois et une deux ans. J’ai expérimenté un brisement total. En plus de la douleur, j’ai dû faire le deuil d’un projet de vie. Pendant deux ans, j’ai connu un profond questionnement sur ma foi et sur la justice de Dieu. Après une quête acharnée de réponse à mes «pourquoi?», j’ai fini par reconnaître la souveraineté du plan de Dieu et j’ai connu la consolation. J’ai appris à connaître la vraie nature de Dieu, à lui faire pleinement confiance, et à le louer davantage. Je suis émerveillée de voir que le témoignage de ma foi touche tant de personnes. Aujourd’hui, cinq ans plus tard, je suis fière d’affirmer que je suis prête à aimer à nouveau.»
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