Les femmes sont souvent placées dans deux catégories: «Soit elles ont un partenaire, soit elles désirent en avoir un». Mais la réalité est bien plus nuancée. Par exemple Channel, 29 ans, confie en effet qu’elle a choisi de ne pas avoir de relations sexuelles avant le mariage. Cela lui permet de conserver son intimité en évitant les faux attachements, ainsi que les dépendances physiques et émotionnelles dans les relations avec les hommes. Elle consacre du temps pour apprendre à mieux se connaître et à définir clairement ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas dans une relation, afin de pouvoir faire un choix réfléchi pour un futur partenaire. Channel passe également du temps avec Dieu dans la recherche de sa volonté et de son plan pour elle. Elle voit le mariage comme un élément qui honore Dieu.

Pour Elisabeth, 38 ans, être seule ne signifie pourtant pas la même chose qu’être solitaire, ce qui ne rime pas forcément avec le désir de se marier, précise-t-elle. Elle trouve plutôt que les sentiments de solitude sont une expression du désir d’expérimenter une communion profonde avec d’autres personnes. Les amitiés solides dans son entourage et sa famille lui permettent de se sentir précieuse, valorisée, aimée, même sans être mariée.

Entière et libre

Avez-vous déjà entendu un mari décrire sa femme comme «sa meilleure moitié»? Elisabeth n’apprécie pas cette expression, car elle sous-entend qu’une personne n’est pas entière à elle seule, comme s’il lui manquait quelque chose pour être complète. Elle rencontre dans la Bible un discours différent: aucun homme et personne d’autre sur terre ne peut nous combler comme Dieu le fait. En tant que femmes, nous sommes des personnes à part entière, complètes, créées à son image, assure-t-elle. Notre valeur ne dépend pas de nos accomplissements ni de notre état civil.

Pour sa part, Margot* a déjà profité à plusieurs reprises de la flexibilité dont elle dispose en tant que célibataire pour faire des voyages missionnaires à court terme dans l’Est européen. Marraine de cinq enfants et adolescents, on lui demande parfois si cela ne lui fait pas trop. La quinquagénaire répond avec le sourire aux lèvres: «Tu ne sais pas combien je reçois en retour!»

En effet, au travers du contact avec ses filleuls, elle soigne des relations profondes avec ses amies et leurs familles. Elle est ainsi régulièrement invitée autour d’un repas, pour un anniversaire, pour Noël. De plus, Margot a une grande facilité à s’intégrer dans la vie familiale, car elle met la main à la pâte sans trop poser de questions et soulage ainsi ses amis dans leurs responsabilités parentales. Elle a le don de l’écoute et apporte souvent de bons conseils grâce à son expérience professionnelle. Un célibat assumé et porteur de sens.

*Prénom d’emprunt

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