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De la mort à la vie

Membre de la rédaction de SpirituElles, Martine Bossert revient de loin. Un cancer a failli lui coûter la vie. Elle revient sur son parcours et sur l’accompagnement reçu tout au long de sa maladie

J’ai démarré l’année 2007 avec des séances de chimio tous les quinze jours, à cause de la maladie de Hodgkin, un cancer des ganglions. Lors d’un week-end de mars, j’ai pris part au week-end féminin organisé par votre magazine. J’y ai reçu une promesse de Dieu, affichée dans une salle de prière: «Dieu nous aime avec un amour éternel. “Je t’aime”, me dit-il, “c’est pourquoi je t’attire par l’affection que je te porte. Je te rebâtirai, alors tu seras rebâtie”» (Jér. 31, 3).

Mon mari préparait mon inhumation
Pourtant, deux semaines plus tard, mes fonctions vitales ont commencé à décliner si vite que les médecins m’ont déclarée en fin de vie. J’ai été plongée dans un coma artificiel et mise sous respirateur pour limiter mes souffrances. Pendant ce temps, mon époux Francis préparait mon inhumation.
–CREDIT–
J’ai traversé un tunnel sombre au bout duquel
il y avait une lumière. J’avais envie de l’atteindre,
mais je n’arrivais pas à avancer. Je crois que
toutes les prières reçues pendant ce temps sont
montées au ciel et m’ont aspirée à nouveau vers
la vie terrestre.

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Réveil inattendu
À mon réveil, je ne pouvais plus bouger, ni
parler, à cause du tuyau dans ma gorge. À quoi
puis-je bien encore servir dans cet état? Mais que
de joies dans les yeux de mes proches lorsqu’ils
m’ont vue les yeux ouverts. Pour mon entourage,
c’était merveilleux de me retrouver bien vivante
malgré tout. J’ai aussi découvert la foi de mon mari
transformée. C’est moi qui n’arrivais plus à suivre.
Une amie me disait que Dieu allait m’utiliser au
travers de ma faiblesse. J’ai mis un certain temps
à comprendre. En me voyant, elle avait envie de
continuer à prier.

Revivre
Aujourd’hui, je puis dire que presque toutes mes forces sont
revenues, ma foi aussi, ma joie de vivre également. francis et moi
passons plus de temps ensemble à lire la Bible, à la méditer, à prier.
Depuis cet été, presque chaque matin, je dis merci à mon Dieu parce
que j’arrive maintenant à me lever seule de mon lit, j’arrive à marcher
toute seule sans avoir besoin de me tenir, j’arrive à descendre
les escaliers sans vertige, j’arrive à recouper ma viande.

L’importance de l’entourage
Dans ces moments de faiblesse, l’entourage proche a une extrême
importance. Il est bon de se sentir aimé, entouré quand on ne peut
soi-même plus rien donner. Cela m’a redonnné des forces intérieures
afin que je me batte pour revivre, pour remanger, pour remarcher.
Et puis, c’est essentiel d’avoir une bonne relation avec Dieu lorsque
tout va bien. Pour ma part, je n’arrivais plus à prier et pleurais
souvent. J’ai senti l’amour de Dieu au travers de l’amour des autres.
Et je crois profondément que Dieu nous demande de développer
dans notre vie terrestre deux vertus principales: la foi et l’amour
(1 thess. 3, 6).

SpirituElles

Article tiré du numéro SpirituElles – Décembre 2007 à Février 2008

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