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À essayer: le tourisme solidaire

Humanitaires, verts ou solidaires : les nouveaux codes du voyageur responsable commencent à interpeller les consciences. Rencontres et bons plans pour découvrir le monde tout en se rendant utile

«Maintenant, je me sens en paix»
Delphine Courvoisier vient de passer quatre mois au Chili dans deux foyers, un pour alcooliques, l’autre pour orphelins. Elle a vingt-et-un ans et habite Forel, en Suisse. Entre son diplôme socio-éducatif en poche et ses futures études d’éducatrice spécialisée, Delphine avait envie de se découvrir. «En Europe, nous sommes privilégiés ; je voulais connaître mes limites».
En octobre dernier, elle part au Chili avec Voyage-Partage. Du Nord au Sud, Delphine est confrontée à des réalités qu’elle n’imaginait pas. Plusieurs fois, elle pense rentrer, surtout après le tremblement de terre de novembre 2007. «J’ai vraiment été choquée, mais je n’ai pas abandonné et cela m’a donné la satisfaction d’être allée au bout de ce que j’avais entrepris.»
–CREDIT–
Aujourd’hui vice-présidente de l’association ABACO, Delphine projette de partir au Cameroun cet été. «Lors de ce premier voyage, je me suis sentie vraiment utile, à ma place. Beaucoup de personnes disent que j’ai changé. Maintenant, j’ai plus confiance en moi et je me sens en paix. Avant de partir, je n’étais pas très pratiquante, croyante oui, mais je ne pouvais pas nommer cette croyance. Là-bas, j’ai travaillé avec des chrétiens et, depuis cette expérience, je ressens une petite présence.»

Apporter l’autonomie
Vous n’avez pas envie de participer à une mission, mais vous souhaitez tout de même soutenir une cause utile ? Le voyage solidaire, comme le pratique Tourism for help, à Genève, vous assure de voir vos deniers réinvestis dans une économie durable.
Pour allier voyage et développement, Isabelle Lanfranconi-Lejeune, cofondatrice et secrétaire de l’association Tourism for help, allie promotion et sensibilisation, en Suisse et au Cambodge, où elle a créé un projet pilote. Une maison d’hôtes, comme partout ailleurs, sauf qu’ici, les bénéfices sont consacrés à la formation des gens qui y travaillent.
«Nous voulons leur donner des outils pour être autonomes», explique Isabelle Lanfranconi-Lejeune. «En leur permettant de travailler tout en suivant une formation, nous leur offrons la liberté de développer leur propre projet d’avenir». Huit stagiaires suivent actuellement des cours d’informatique, de langues, de cuisine et le dernier projette d’ouvrir son propre restaurant.

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